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Particules dans l’air ambiant : la réduction des émissions doit passer avant le dispositif d’information et d’alerte sur les pics

Publié le 26 mars 2009 par Dominique Lemoine @lemoinedo
L’Afsset publie ce jour un rapport et un avis d’expertise sur la pollution de l’air par les particules fines et son impact sur la santé.
L’avis conclut qu’on ne peut trouver de seuil de pollution au-dessous duquel il n’y aurait pas d’impact sanitaire. De plus les expositions fréquentes à des niveaux modérés de pollution ont plus d’impact sanitaire que les pics, en France.
L’agence recommande donc de donner la priorité à la réduction des pollutions à la source (combustion du bois, du charbon et du fioul, industries, transports, agriculture…).
La mise en oeuvre de seuils d’information et d’alerte relatifs aux particules ne présente globalement pas de bénéfice sanitaire substantiel. Elle permet toutefois d’informer les populations sensibles (femmes enceintes, enfants, personnes âgées, personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires ou respiratoires) et de les inviter à adapter leurs comportements lors de pics.
Cette expertise de l’Afsset a été commanditée en août 2007 par les ministères chargés de l’écologie et de la santé. La mise en place d’une nouvelle méthode de mesure à partir du 1er janvier 2007, prenant en compte la fraction volatile des particules, avait conduit à une augmentation des concentrations mesurées.
Ces épisodes ont amené les ministères à mettre en place un dispositif d’information du public – notamment des personnes sensibles – en cas de pics de pollution. Une circulaire ministérielle du 12 octobre 2007 fixe des seuils d’information et d’alerte, respectivement à 80 μg/m3 et 125 μg/m3 en moyenne sur 24 heures.
En mai 2008, une nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air a fixé des objectifs de réduction de la concentration moyenne en particules dans l’air ambiant, avec des échéances s’étalant entre 2014 et 2020. En
revanche elle n’a pas retenu pour les particules de seuils d’information et/ou d’alerte, contrairement aux cas du dioxyde d’azote, du dioxyde de soufre ou de l’ozone.
Le Grenelle de l’environnement a conclu qu’il fallait mettre en place un plan « particules » avec un objectif de 15μg/m3 (PM2,5), valeur cible en 2010 et obligatoire en 2015, soit une réduction de 30% de la pollution, et avec atteinte à terme de la valeur guide de l’OMS (10μg/m3).
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