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Sarkozy en pince pour les exilés fiscaux

Publié le 26 mars 2009 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

Après Polnareff, exilé volontaire de la douce France pendant 20 ans, Sarkozy impose Johnny Hallyday, exilé fiscal en Suisse, pour le concert du 14 juillet.

LE POINT
Par Hervé Gattegno
EXCLUSIF Sarkozy impose Johnny pour le concert du 14 juillet
Le concert du 14 juillet au Champ-de-Mars accédera cet été au rang de tradition républicaine : à la demande de Nicolas Sarkozy, les cérémonies de la Fête nationale seront une nouvelle fois enrichies d'un grand spectacle gratuit, deux ans après le concert exceptionnel de Michel Polnareff qui avait réuni un million de spectateurs sous la tour Eiffel.

À la fois ordonnateur et programmateur, le président de la République a, cette fois encore, choisi lui-même la tête d'affiche : ce sera Johnny Hallyday, avec qui il entretient de longue date des relations amicales - et qui lui a apporté son soutien durant la campagne présidentielle.
Comme en 2007 aussi, l'organisation du concert a été confiée au producteur Jean-Claude Camus dans le cadre d'un accord de gré à gré - c'est-à-dire sans appel d'offres - et sera financée sur le budget du ministère de la Culture et de la Communication, au titre des "fournitures pour les fêtes nationales". Le coût de la manifestation est estimé à 1 million d'euros, dont la moitié environ devrait revenir au chanteur.
"Je suis d'accord de payer des impôts, mais il y a une limite"
Ce cachet est sensiblement supérieur à celui perçu il y a deux ans par Michel Polnareff (315 000 euros), mais également au montant prévu pour Johnny lui-même dans sa prochaine tournée, qui débutera dans quelques semaines et devrait comprendre une centaine de dates. Le célèbre rocker est en effet censé percevoir quelque 200 000 euros par soir.
Ainsi décrété par le président de la République, le privilège consenti au chanteur d' Allumer le feu d'artifice risque de susciter la polémique : Johnny Halliday s'était installé en Suisse à l'hiver 2006 sans dissimuler que son expatriation obéissait avant tout à des considérations fiscales. "Je suis d'accord de payer des impôts, mais il y a une limite", déclarait-il encore au début du mois au journal suisse Le Matin . "Avant, je versais plus de 70 %. Avec ce que j'ai payé dans ma vie, j'aurais pu faire vivre plusieurs familles pendant des générations."
Aussi le choix de Nicolas Sarkozy pourra-t-il le consoler d'une déception toute récente : en dépit de sa double domiciliation à Gstaad et à Los Angeles, Johnny a récemment appris que l'essentiel de ses gains resteraient assujettis à l'impôt français. Cette mauvaise surprise l'aurait même conduit à se séparer de l'un de ses principaux conseillers en matière fiscale.

http://torapamavoa.blogspot.com

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