La crise fait beaucoup de dégâts !! Un travail au jour d'aujourd'hui vaut très chère !! J'ai une pensé pour toutes ces personnes qui ont perdu leurs travail. Le chômage est difficile à vivre mais il y a toujours une sortie du tunnel !
La crise économique dévaste le marché de l'emploi. Le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité) a encore grimpé en février de 79.900 en métropole à 2,38 millions, après avoir explosé à 87.100 en janvier. Le chiffre d'inscrits atteint désormais 3,4 millions en comptant ceux exerçant une activité réduite pour garder un pied dans le monde du travail, a annoncé mercredi le ministère de l'Emploi. Ces derniers qui constituent près d'un tiers de la masse du Pôle emploi (1,01 million fin février) bénéficient d'emplois peu ou non qualifiés et précaires.
Les données sur les demandeurs d'emploi sont maintenant présentées en cinq nouvelles catégories statistiques (A, B, C, D, E), qui remplacent les huit anciennes catégories (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8) sans recouvrir les mêmes réalités. En janvier, cette catégorie aurait comporté 100.400 inscrits en plus si le nouveau comptage avait été appliqué. Depuis septembre 2008, la progression des inscriptions au chômage approche 330.000 dans la catégorie A.
D'après la ministre de l'Économie Christine Lagarde, "c'est une hausse un peu moins forte qu'en janvier, mais très significative", et elle reflète "la crise économique et financière mondiale qui pèsera sur l'emploi pendant toute l'année 2009". En janvier, la hausse des inscrits dans l'ancienne catégorie 1, à la recherche d'un CDI à temps plein et ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois, a atteint 86.900 (estimation révisée), un record absolu de progression.
"Lourd tribut à la crise"
En incluant ceux exerçant une activité réduite (catégories B et C), au total 3,4 millions de Français (3,6 millions avec les départements d'outre-mer) étaient inscrits à Pôle emploi fin février et tenus de faire des "actes positifs de recherche d'emploi", soit une hausse de 2,4 % (+ 80.800) sur un mois et de 10,4 % sur un an. La hausse des inscriptions a été plus marquée en février pour les hommes (+ 3,2 % sur un mois pour les catégories A, B, C) que pour les femmes (+ 1,7 %) en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. Pour les jeunes, l'augmentation a été nettement plus forte que pour les autres tranches d'âge (+ 3,9 % sur un mois pour les catégories A, B, C, à 579.200, + 21,6 % sur un an).
Cette hausse du chômage, qui frappe davantage les jeunes et les hommes, reflète aussi la précarité plus grande du marché où la proportion accrue de CDD et d'intérimaires permet des ajustements plus rapides des effectifs. Environ un tiers des nouvelles inscriptions provient de fins de mission d'intérim ou de CDD. Même si elles ne représentent que 4 % du total, les entrées au chômage après un licenciement économique grimpent (+ 31,4 % sur un an).
Disant avoir "peur qu'on ne soit devant quelques mois assez violents", le président de l'Unedic, Geoffroy Roux de Bézieux (Medef), a observé : "La vitesse de la croissance du chômage n'a rien à voir avec les modèles antérieurs, notamment ce qui s'est passé en 1993." Face à ce "lourd tribut à la crise", la CFDT a réclamé "des réponses à la hauteur" du patronat et du gouvernement, et le MNCP (chômeurs) a demandé "un plan d'urgence" financé par la suppression du bouclier fiscal. Dans le même temps, le personnel de Pôle emploi, en pleine réorganisation après la fusion ANPE-Assedic imposée par le gouvernement, peine également à faire face. Des renforts seront annoncés "dans les tout prochains jours", a précisé le secrétaire d'État à l'emploi Laurent Wauquiez.
Source et date de l'article Le Point.fr 25.03.09
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