Malgré ses histoires de moeurs pour le moins embrouillées, DSK est avant tout un économiste de premier plan doublé d'un pédagogue efficace. Pourtant, a-t-il abdiqué toute prétention sur la scène politique hexagonale ?
Rien de moins sûr. Ses aller-retour incessants dans les médias français semblent montrer une réelle volonté de rester présent dans l'opinion. Lui-même n'a d'ailleurs jamais clairement indiqué son renoncement pour la Présidentielle de 2012. Il serait alors potentiellement l'adversaire de Nicolas Sarkozy, le même qui l'a soutenu pour ce ce poste. Sarko y voyait deux avantages : emmerder le PS en l'annexant parmi les prises de l'ouverture et éloigner un potentiel rival.
Seulement, là aussi, la crise a tout changé. Si DSK se révèle brillant au FMI (et il en est capable), il jouira d'une aura internationale incontestable. Et si l'opinion publique veut DSK, le PS ne résistera pas, car il ne s'est toujours pas trouvé un chef indiscutable. Martine Aubry dirige, mais n'est pas encore vraiment présidentiable. Elle a repris, à ce titre, le rôle ambigü de François Hollande. Ségolène Royal conteste toujours ce leadership tout en ayant mis de l'eau dans son vin pour ne pas apparaître comme étant la source de la division interne. François Hollande se rêve secrètement en candidat, Fabius est persuadé qu'il est le meilleur (et ce n'est pas nouveau), Benoît Hamon est la star montante et les autres candidats putatifs sont légion.
Et pendant ce temps, DSK passe sur France 2 dans l'émission "A vous de juger". Officiellement, il est là pour parler de la politique du FMI. On parie que ça débordera ?
Dominik
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