Ce soir, il en fallait pour me foutre en boule ! J'étais méga zen... Ma journée de boulot n’y est pas parvenue, les trajets en bagnole ont été tout aussi impuissants (pourtant il y eut des camions poubelles, des queues de poissons, des trantoles)… Rien…
Et là, j’ai explosé ! Au détour d’un truc que j’aurais dû flairer… Penses-tu ! J’étais confiante… Que veux-tu ! Trop d’humanité tue l’humanité ! Trop de zen, tue le zen !!!
Comme un soir sur deux, ce soir, était le soir du bain…
J’ai donc rempli la baignoire d’eau à la bonne température (ni trop chaud, ni trop tiède) et mis la dose de bain moussant adéquate pour recouvrir le bain en question, rapport au fait que ma petite devient hystérique à la moindre poussière qui ose jouer les sous-marins. Seule parade : que ma fille ne voit pas un millimètre cube de flotte.
Depuis un certain temps j’avais remarqué que mes filles, lorsque la dose de bulles commence à disparaître, ne se gênaient pas pour ouvrir les flacons trônant sur les rebords de la baignoire et vider allègrement lesdits en agitant l’eau pour faire quelques bulles supplémentaires. D’où une consommation exceptionnellement accrue de gel-douche. Rapprochement que je n’ai fait que ce soir… Lorsque j’ai vu les cadavres de flacons flottant sur une eau délicieusement odoriférante, dégageant des vapeurs de roses, entre autres.
J’étais d’une humeur tellement gaie que je n’ai pas vu immédiatement la supercherie… Je suis entrée dans la salle de bains et enthousiaste, me suis exclamée : « oh, mais que ça sent bon les fleurs par ici !»… Persuadée que le fait de se laver avec la densité mousseuse avait suffit à faire de mes puces de vraies fleurs ambulantes…
Que nenni !
Mes petits diables ont vidé soigneusement le gel douche tout neuf de maman « Rose/amande douce », ainsi que le fond plus que conséquent du restant de bain-moussant…
Tu m’étonnes que ça sente la fleur !… Une vraie pépinière ! Le printemps, quoi ! Et à ce prix-là, heureusement ! Hanhan !
J’ai donc passé un sacré savon à ma grande en lui expliquant bien qu’elle n’avait pas à toucher aux flacons !
Honnêtement, vue l’hystérie qui m’a prise par surprise, je pense qu’elle a compris !
Ca valait pas le coup de rester tellement zen en bagnole pour ensuite me venger sur la première bêtise !
Finalement je préfère mes hystéries voituresques et mon calme olympien (interdit de sourire ;o) avec mes ouailles…
Mes hystéries en bagnole me permettent de décharger le trop plein de colère que je contiens et de me libérer de toutes mes frustrations journalières, ce qui me permet, le soir venu de crier, certes, mais moins fort, que lorsque je ne me suis pas défoulée.
Mes pétages de plombs qui surgissent dès que mon séant repose sur le siège de ma voiture ont donc une vraie raison d’être et une vraie utilité…
S’il me restait le moindre doute, ce soir je n’en ai plus...
;o(