Il n’est jamais désagréable de ramer à contre courant. C’est ainsi que sacrifiant à la mode, certes, mais pas au lynchage systématique, nous ne repoussons pas le plaisir de donner quelques éléments de compréhension supplémentaires, quelques contres-arguments aux lyncheurs professionnels.
En réaction à la note : “Le bras de fer des stock-options , Blanc Cassis écrit :
Il n’y a pas que les dirigeants qui bénéficient des stock-options.
A l’origine, ils étaient distribués pour conserver les salariés performants qui risquaient de partir à la concurrence et ce sont souvent les entreprises de l’informatique qui ont mis en place cet outil à partir des années 80. Il fallait cinq ans pour les négocier et seulement 10 % pouvaient être vendus chaque année après cette période.
Les entreprises permettaient aussi de les lever en cas de divorce avec le salarié.
Que le système ait dévié, cela est fort possible, mais ce ne sont pas les stock-options qui sont à l’origine de la débâcle financière actuelle.
Quand Mme Lagarde dit que c’est un dossier qui n’a pas encore débouché, elle sait que pour conserver ou attirer les plus performants et les plus motivés, il faudra bien un outil de ce type.
S’il y a reprise demain, ce sera la guerre entre les Sociétés qui voudront se piquer les meilleurs ou les conserver afin que les concurrents n’obtiennent pas des informations stratégiques à bon compte.
Même, dans ce contexte tendu et démoralisant, il faut continuer à faire du business et les compagnies des pays étrangers ne s’embarrassent pas de considérations ethico-économico-philosophiques pour prendre des parts de marchés.
C’est donc de la poudre aux yeux pour ceux qui font du business au cybercafé du commerce avec leur salaire garanti à vie et qui n’ont pas à se lever tôt, ni se coucher tard pour faire tourner leurs boîtes en allant chercher des commandes ou en étant sur des chantiers, la ou personne ne veut aller.
J’aimerais que ceux qui pondent des lois moralisantes nous expliquent le calcul des primes dans certains Ministères, les avantages en nature de toutes sortes comme, par exemple, les logements de fonction gratuits pour raison de service.
Il est amusant de voir les cumulards de la politiques faire du Besancenot sur les plateaux des médias. L’un d’entre eux a t-il proposé de diminuer ses indemnités pour participer à la so-li-da-ri-té nationale au nom de la fra-ter-ni-té ? Certainement pas, car, chez ces gens là, on se fait traiter de démagogue ou populiste et les copains de tous bords le flingueraient au coin du bois, dès qu’il aurait le dos tourné.
Je fais confiance à ceux qui crient haro sur le baudet pour oublier leurs grands principes quand, demain, ils iront pantoufler dans la Finance mondiale, après avoir passé l’hiver au Château ou à Bercy.
Le comble du cynisme de notre élite est représenté par notre penseur Lutécien qu’est Alain Minc, qui dans son appel du 23 mars 2008 dans Le Figaro, veut que les patrons du CAC 40 deviennent raisonnables dans la conjoncture actuelle.
Je suppose, que ce “Môssieur Je Sais Tout sur Tout et je Prévois Tout (et son contraire)” ne va pas envoyer des factures d’honoraires à la République avec la même tarification que celle qu’il pratiquait avec ses chers Patrons d’antan.
Blanc Cassis
ééééé
ééééé