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Après les délires martiaux de Kung Fu Panda, les studios Dreamworks revisitent les séries B fantastiques et d’invasion extra-terrestre avec Monstres contre Aliens. La recette ne change toujours pas : des personnages hauts en couleurs doublés par un casting vocal prestigieux (Reese Witherspoone, Paul Rudd, Seth Rogen, Hugh Laurie, Kiefer Sutherland…), de l’humour qui fait mouche à la pelle et un scénario somme toute assez simpliste. Le film débute avec les origine de Genormica, une jeune femme qui après avoir été percutée par une météorite le jour de son mariage, voit sa taille décuplée au point de devenir géante. Capturée par le gouvernement américain, elle est emprisonnée et tenue au secret dans une base militaire en compagnie d’autres créatures délirantes : Bob la gélatine bleue à qui il manque un cerveau, le Maillon Manquant, un espèce d’hybride entre un singe et la créature des marais, et le Dr Cafard, un savant fou à la tête d’insecte.
Tout ce beau monde voit leur rêve de liberté s’approcher quand le Président des Etats-Unis les appelle à la rescousse pour faire face à une invasion d’aliens belliqueux. Le début du film est particulièrement surprenant dans le sens où l’héroïne bénéficie d’un temps d’exposition assez important pour que l’on s’y attache et qu’on s’émeuve de ce qui lui arrive. Un sens du développement des personnages assez rare habituellement chez Dreamworks. La galerie de monstres est charismatique à souhait et le doublage en VO réserve son lot de bonnes vannes qui fera rire l’assistance. Techniquement c’est très réussi. L’animation est fluide, les couleurs chatoyantes, et les effets en 3D (dans les salles équipées) sont vraiment impressionnantes : la scène d’ouverture dans l’espace, la course poursuite dans San Francisco… Un petit point noir pour le design douteux et assez laid des humains comme le Président crétin des USA ou le Général, qui rappelle les caricatures du magazine MAD. Au final, Monstres contre Aliens est un divertissement animé bien ficelé, répondant à une recette bien rodée par Jeffrey Katzemberg et ses artistes de Dreamworks. Drôle et prenant, on regrettera un manque d’audace comme peuvent en faire preuve la concurrence de Pixar.
Sortie en Salles le O1.O4.O9