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SIG mon amour

Publié le 29 janvier 2009 par Magali Renard
Ah, les SIG ! Quand nous voyions les géographes de Lyon 2 passer des heures en salle info avec sur l'écran de leur ordinateur d'étranges cartes, nous nous disions que nous avions bien fait de choisir la filière Patrimoine et Tourisme, et que jamais de la vie nous ne voudrions avoir à faire à ces drôles d'oiseaux.
Et pourtant, il faut bien reconnaitre que les Systèmes d'Information Géographique, c'est utile. C'est d'ailleurs pour cette raison que c'est au programme du Master 2! Même si ces cours ne sont pas les mieux accueillis par la promo, il faut bien l'avouer, ils permettent de clarifier l'idée que l'on pouvait avoir de ces dispositifs et procédés informatiques, en faisant notamment tomber certaines idées reçues. En effet, un Système d'Information Géographique ou SIG (qui se prononce aussi bien S-I-G que "sige" ou "sigue" selon les personnes) est, dans sa conception la plus simple, un outil informatisé permettant d'ordonner, traiter et analyser de l'information, laquelle est référencée de manière géographique. En gros, il s'agit d'une sorte de base de données reliée à une carte, sur laquelle on peut faire apparaître plusieurs "couches" en fonction de l'information que l'on souhaite obtenir. Les SIG sont devenus très à la mode (cf. Google maps, GPS and co) et trouvent des domaines d'applications divers, même si ils sont prédisposés à faciliter le travail des professionnels de l'aménagement du territoire. Pour le Patrimoine, les SIG sont les bienvenus pour compléter les bases de données entreprises par le Ministère de la Culture ou les régions ayant la charge de l'Inventaire général du Patrimoine. Ils complètent ainsi efficacement ces outils en facilitant l'analyse des éléments reliés au territoire dont ils sont issus, en permettant notamment de croiser les informations et de dresser des hypothèses à partir des relations observées entre les données. Ce qui intéresse le plus les spécialistes des SIG est d'ailleurs la possibilité de construction de projections en vue d'établir des scénarios d'évolutions pour le futur...
Le SIG de l'Observatoire régional de l'environnement Poitou-Charentes
Parmi les exemples de SIG utilisés aujourd'hui il y a Sigore, le système d'information géographique de l'observatoire régional de l'environnement Poitou-Charentes, ou encore "Urban-Hist", celui de la ville de Toulouse pour son patrimoine urbain. Ils donnent un aperçu des possibilités de ces dispositifs, qui ne sont d'ailleurs pas tous accessibles à un large public, à l'image du SIG du Pays de Brest. En effet, les SIG sont avant tout des outils de gestion, dont l'utilisation est par conséquent réservée aux personnes gestionnaires d'un territoire ou d'un espace spécifique, auxquelles incombe la responsabilité de prendre des décisions.
Le SIG de la ville de Toulouse
Bref, les SIG, c'est bien, ce n'est pas moi qui dirai le contraire et de toute façon mon groupe et moi allons devoir en construire un prototype avec nos petites têtes et petites mains. Évidemment, ce genre de d'outil nécessite, vous vous en doutez, un lourd investissement financier et humain. Les logiciels qui permettent de construire les SIG coûtent un rein, et leur conception et réalisation n'est pas à a portée du premier pélerin venu. Nous ne deviendrons d'ailleurs pas spécialistes après cette formation, mais l'enjeu pour nous est bien d'avoir une idée de leur fonctionnement, si nous sommes amenés dans le futur à travailler sur ce genre de projet, et à collaborer avec ceux qui construisent ces fameux SIG.

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