Partout en Europe, les gens sont confrontés à des défis sans précédent : la récession et la hausse du chômage avec la crise financière mondiale, la flambée des prix de l’alimentation et de l’énergie, la baisse du pouvoir d’achat et le risque croissant de pauvreté, le changement climatique, la criminalité et le terrorisme qui menacent leur sécurité. Dans ce moment grave, le choix sera entre des partis politiques portant des projets opposés pour l’avenir de l’Union européenne.
Chaque électeur aura à choisir entre notre conception d’une Europe de progrès, où les citoyens, les Etats et les pouvoirs européens travaillent ensemble pour répondre aux aspirations de tous ; et une Europe de droite, où l’avenir de nos pays et de nos concitoyens serait remis au jeu du marché. Le Parti socialiste européen, lui, s’engage à créer une société plus juste et plus protectrice, prête à relever les défis qui sont devant nous, en disant :« les citoyens d’abord ».
Dans le monde actuel où nous sommes tous liés les uns aux autres, aucun pays ne
peut résoudre les problèmes mondiaux en agissant seul. La crise financière et la récession montrent à l’évidence qu’un événement survenu dans une autre région du monde peut avoir des effets
dévastateurs chez nous. L’action concertée des Européens a prouvé son utilité en nous armant
face à la crise financière. Si on les avaient écouté, les réactionnaires qui combattent l’Union européenne auraient laissé nos pays démunis dans cette crise, sans les partenaires ni les outils
pour trouver une réplique cohérente.
L’Union européenne, c’est notre lien vital dans la mondialisation. Elle nous met
en position forte pour traiter les problèmes mondiaux qui impactent nos pays. Une coopération plus intense et plus effi cace en Europe permettra derelever les défis et d’améliorer la vie des
citoyens. C’est pourquoi l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, après ratifi cation par tous les Etats membres,
donnerait à l’Europe plus de moyens pour mener, face à nos problèmes, une action démocratique, transparente et efficace.
Voici 30 ans qu’ont eu lieu les premières élections au Parlement européen par vote direct des citoyens. Aujourd’hui, ce Parlement a un rôle essentiel pour placer « le citoyen d’abord », comme nous le voulons. Le Parti socialiste européen parle en votre nom, il défend vos intérêts et soutient vos causes.
Nous nous engageons à :
- Relancer l’économie et éviter le retour des crises fi nancières
- Faire progresser la justice dans la nouvelle Europe sociale
- Mettre l’Europe en tête de la lutte contre le changement climatique
- Parvenir à l’égalité des sexes en Europe
- Donner à l’Europe une politique d’immigration pour le progrès
-
Faire de l’Europe un partenaire fort pour la paix, la sécurité et
le développement
Les partis de gauche, quand ils sont au pouvoir au niveau local ou national,améliorent concrètement la vie des citoyens. Les progrès obtenus par l’action des socialistes et sociaux-démocrates
sont clairement visibles.Ces cinq dernières années, la droite a disposé d’une majorité en Europe, au sein de la Commission et du Parlement européens, et avec la majoritédes gouvernements des
Etats membres. Mais qu’en a-t-elle fait ? A-t-elle réussi à faire face à la crise fi nancière mondiale ? A-t-elle enrayé la montée des prix de l’alimentation et de l’énergie ? A-t-elle réduit la
pauvreté et les inégalités ? La société est-elle plus juste qu’il y a cinq ans? A-t-elle soutenu nos propositions pour créer plus d’emplois mieux protégés ? La droite suit le marché. Nous suivons
nos convictions.
La droite décrit souvent les crises économiques et sociales comme si elles
étaient une loi de la nature. Pourtant, elles n’ont rien d’inévitable, elles viennent de choix politiques fondamentaux. Certes, nous vivons une époque de changements et de risques mondiaux, mais
c’est aussi une époque d’énormes possibilités nouvelles. Notre but, c’est une Europe où tous les acteurs coopèrent effi cacement pour exploiter les chances de la mondialisation au service de
tous. La droite dit : « adaptez-vous au marché ». Nous disons : « décidons notre avenir ».
Nous avons besoin d’une solide majorité progressiste en Europe afin de lancer les réformes essentielles au bien-être futur des citoyens européens et de la société dans son ensemble. Ces réformes
sont indispensables pour libérer les gens de la pression qu’ils subissent partout, en essayant de joindre les deux bouts au milieu de la récession, de la hausse du coût de la vie, de la montée du
chômage (avec 17 millions de chômeurs et encore plus de salariés précaires touchés en premier par la baisse d’activité), de la menace des expulsions, et des inégalités sociales profondes (avec 78
millions d’adultes et d’enfants à la limite ou au-dessous du seuil de pauvreté).
La crise fi nancière mondiale a révélé les carences d’un système de marché sans règles. L’économie mondiale est dans une passe difficile. L’année dernière a vu deux chocs sans précédent : le pire
resserrement du crédit depuis les années 1930 et une fl ambée record des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. Il faut une coopération active, en Europe et au niveau mondial, pour
redonner cohérence et stabilité aux systèmes financiers nationaux et internationaux; et il faut anticiper, transformer l’économie, par un effort d’investissement dans les secteurs clés, pour
préparer un avenir de croissance durable pour tous en Europe.
La politique de la droite est partie d’une foi aveugle dans le marché, servant les intérêts d’une minorité et non de la collectivité, et nous voyons aujourd’hui les dégâts causés par des marchés sans régulation sérieuse. Mais nous savons comment en sortir : relancer l’économie européenne et établir la justice dans la nouvelle Europe sociale.
Notre plan de réforme pour donner à l’Europe une nouvelle orientation, appuyée
sur nos valeurs d’égalité, de démocratie, de respect de l’être humain, de solidarité, de liberté et de justice, va apporter le changement que les citoyens attendent d’urgence.
Nous, socialistes, sociaux-démocrates et démocrates progressistes, partageant les mêmes valeurs et la même vision politique, travaillerons pour une Europe plus juste, plus sûre et plus
respectueuse de l’environnement. Rassemblés, nous sommes une force pour le changement.
Nous pouvons construire une société plus juste en disant : « les citoyens d’abord ».
En juin 2009, donnons un nouveau sens à l’Europe.