Après une journée de mobilisation réussie, les syndicats se prononceront le 30 mars sur de nouvelles actions. Nicolas Sarkozy reste ferme mais pourrait annoncer des mesures prochainement...
Dix jours pour répondre…
C’est l’ultimatum fixé hier au gouvernement par le leader de la CFDT François Chérèque. Au lendemain de la puissante manifestation unitaire qui a rassemblé 3 millions de personnes, le bras de fer continue. Et la détermination reste intacte, dans les deux camps.
Pas de hausse du smic, ni de suppression des heures supplémentaires ou du bouclier fiscal en vue…
Sans surprise, Nicolas Sarkozy qui participait à Bruxelles au sommet des chefs d’État et a attendu un jour avant de s’exprimer, pour dire qu'il restait inflexible.
les syndicats fustigent la « surdité » du gouvernement et promettent de ne pas en rester là.
« L’objectif est de gagner », les huit organisations se sont donné jusqu’au 30 mars pour décider des suites à donner, et notamment d’une nouvelle date.
Calendrier de vacances oblige, le mois de mai sera-t-il le mois de tous les dangers comme le redoute Laurence Parisot, la patronne du Medef, qui craint des faillites en chaîne pour les entreprises ?
Faut-il une troisième journée d’action, après celles du 29 janvier et du 19 mars ?
C’est aux organisations syndicales d’en décider. De toute façon une chose est sûre, le 1 e r mai 09 s’annonce déjà comme le nouveau temps fort de ce mouvement et sera un grand rendez-vous social. Un rapport de force s’est installé dans le pays. Le chef de l’État serait bien inspiré de dialoguer et d’agir en remettant en cause son bouclier fiscal, en suspendant la défiscalisation des heures supplémentaires, en octroyant une prime de 500 € aux 10 millions de Français les plus fragiles, en soutenant les entreprises.