Hier soir, comme tous les soirs, nous sommes toutes les trois rentrées du boulot/école/crèche.
Comme tous les soirs, j’ai ôté le manteau de mes louloutes, puis le mien.
Comme tous les soirs, j’ai allumé les lumières du salon.
Comme tous les soirs, j’ai posé mes fesses sur mon clic-clac dans un soupir qui en dit long sur le plaisir d’une nouvelle fin de journée.
Comme tous les soirs, j’ai allumé mon ordi et les filles ont vaqué à leurs occupations.
La grande sous mon nez. La petite étrangement calme.
TRES étrangement silencieuse. Presque SAGE. Je n’ai pas senti venir le coup fourré. J’ai pas senti le risque !
Pourtant toute maman SAIT à quel point le silence de l’un de ses marmots est un SIGNE évident de bêtise !
J’ai réalisé quand j’ai vu le bras de ma petite dépasser du mur du hall qui donne dans le salon… Lorsque, au bout de ses tous petits doigts se tenait un crayon gras. Bleu marine. Et que j’ai entendu les petits « clic » du crayon gras allègrement pointé sur le mur.
Je me suis levée d’un bond. Trop tard… Mon artiste en herbe venait de décider que les murs pêche ça devenait ennuyeux pour son œil. Elle a donc tracé de belles arabesques enchevêtrées, ou ce que ma grande appelle « Grabouchachas » pour décrire les dessins sommaires et encore débutants de sa petite sœur. A hauteur de sa tête. Dans une régularité impressionnante, décorant ainsi la totalité des murs compris entre salon et salle de bains…
J’ai pris mon ton autoritaire pour lui expliquer que « non, ma chérie, on ne dessine pas sur les murs, seulement sur le papier », ponctuant mon dire d’une fessée sur la couche. Histoire qu’elle comprenne que cette chose-là, qu’elle vient de faire est une bêtise, lui retirant le crayon assassin des mains.
Puis, utilisant le jus de ma prompte colère je me suis armée d’une éponge et j’ai commencé à gratter et nettoyer le forfait. A ce propos les peintures lavables sont une sacrée invention. Je n’ai fait qu’un seul mur. Mon coude se souvenant encore des efforts d’hier… Et lorsque ce mur fut propre et que j’eus déposé l’éponge dans l’évier de ma cuisine, voilà ma petite qui se pointe et me dit :
Elle : « Et les autres murs, maman, tu vas pas nettoyer ? »
Moi : « J’ai mal au bras, tu vois, c’est très dur de nettoyer tout ça, j’en garde un peu pour demain ! »
GGggggRRRRRrrrrrrrrrrrr !!!
Et puis je me suis souvenue qu’il y a presque 1 an jour pour jour, ma grande avait fait de même dans sa
chambre, mais beaucoup plus artiste que sa petite sœur, elle avait mieux couvert les murs !!!! Et c’est papi, alors en vacances qui avait nettoyé son œuvre.
Y’a pas à dire, si elles me font en plus les mêmes bêtises en décalé, je vais faire comment, moi ? C’est que j’ai rien noté !!!