Vers une amélioration des transplantations d'organes ?

Publié le 25 mars 2009 par Benjamin Tolman
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Paru le 2009-03-25 13:39:00 | 0 lectures

France - Malgré les progrès considérables accomplis par le passé, de nombreuses avancées sont encore nécessaires pour améliorer le prélèvement d'organes et garantir le succès de la transplantation à long terme. Comment résoudre le problème de la pénurie de donneurs ? Comment optimiser des traitements immunosuppresseurs lourds ? Existe-t-il une possibilité d'éviter les multiples complications post-transplantation ? Autant de questions auxquelles l'Inserm tente aujourd'hui d'apporter des éléments de réponse.

En 2007, plus de 275 000 Européens vivaient avec un organe greffé et des milliers étaient en attente d'un greffon. En France, le nombre de greffes a augmenté de 44 % depuis l'année 2000. En 2008, près de 13 800 personnes nécessitaient une greffe d'organe et 222 patients sont décédés faute d'être greffés à temps. Chaque année, le nombre de personnes inscrites sur liste d'attente progresse de 4 % environ.
 
La transplantation a fait l'objet d'avancées majeures en chirurgie, médecine et recherche au cours des vingt dernières années. Mais malgré un succès indéniable à court terme, les patients greffés doivent faire face au risque de rejet chronique et à des complications sur le long terme. Avec l'augmentation des maladies chroniques et le vieillissement de la population, les greffes deviennent de plus en plus fréquentes et entraînent une pénurie de greffons. Cette situation justifie de dresser la liste des acquis et de définir des axes de recherche à promouvoir.
 
À la demande de l'Agence de la biomédecine, l'Inserm a réuni un groupe d'experts spécialistes de différents domaines de la transplantation afin de réaliser un bilan des connaissances scientifiques et médicales sur la transplantation d'organes solides (rein, foie, cœur, poumon). Le but : améliorer les résultats quantitatifs et qualitatifs des greffes.
Parmi les premiers axes d'amélioration dégagés, on peut déjà citer : élargir les profils des donneurs, acquérir une meilleure connaissance des lésions du greffon liées au prélèvement et à son implantation chez le receveur ou développer de nouvelles générations de solutions de conservation des greffons plus protectrices.
Mieux comprendre les mécanismes de tolérance et de rejet, améliorer la maîtrise des complications et promouvoir l'éducation des patients et la formation des équipes de transplantation aux complications font également partie des priorités dégagées par les experts.