De et avec Clint Eastwood. Tout fout le camp ! l'Amérique ! Le quartier, les voisins, les gens ! Tout sauf Walt Kowalsky.
Vieux baroudeur, grognon de toujours, même si la mort récente de sa femme et le peu de cas que fait de lui sa famille accentuent son attitude. Mais voilà, derrière ce râleur invétéré se cache un homme qui a vécu d'horribles choses, horribles choses qui le tourmentent sans cesse. Un rachat, une confession exigée par sa femme défunte, une occasion d'aimer encore et se battre pour cela, c'est ce qui va lui arriver lors de sa rencontre avec ses voisins: des asiatiques.
Derrière ce conte essoufflé, comme son personnage principal, se dévoile une Amérique qui se transforme, une Amérique multiculturelle, avec ses nouvelles communautés qui apportent avec elles toutes leurs contradictions, richesses mais aussi leur mal de s'adapter au pays, en singeant ce qu'il y a de pire aux States: violence, haine et incompréhension.
Dans ce film, on est certes charmé par la prestation du Grand Clint, mais on reste sur sa faim sur le discours qui veut prodiguer. On navigue entre les anciens relents d'animosité envers l'autre, l'étranger, comme le faisait "The Duke" dans ses films et la mièverie bien américaine où avec de bons sentiments on arrive à tout résoudre. Si le réalisateur, et acteur principal, n'était pas Eastwood, le film n'aurait pas eu les échos qu'il a eus.