Aller du lever du jour au coucher du soleil, sans dommage si possible. Vivre pour écrire!Ecrire pour exister!Alex Cessif. "The answer, my friend, is blowing in the wind"Robert Zimmerman. (Bob Dylan)
et bienvenu à Marie Deschaux
Ne pas bouger.Surtout, ne pas bouger!Tom s'est enfin décidé à se pieuter(cf:coupé au montage).Il pénètre dans la piaule. Le mot griffonné est toujours sur la porte du voisin.Il est tombé sur la couche et dormait déjà quand son corps toucha le grabat comme un chêne abattu.A-t-il dormit un quart d'heure, deux heures ou un jour?Lorsqu'il est rentré hier ou tout à l'heure, le jour pointait et là, c'est le noir absolu.L'oeil s'accommode: un rai de lumière fend l'obscurité. Le cerveau se remet en marche comme un engrenage rouillé. Ca grince dans sa tête. Les facultés cognitives s'activent les unes après les autres, comme un programme informatique sur une vieille bécane: La luminosité devrait inonder la pièce par le velux, donc il fait nuit. Alors, pourquoi ce trait blanc qui ricoche dans le miroir et partage les huit mètres carré de sa cellule de prisonnier consentant.Il a tenu a rester sur Barcelone en mal d'authentique, celui du milieu glauque de la bodega de Juanito.Du glauque, chez Juanito, y en a. Du mescal, du chite, de l'ayawesca et des putes aussi. C'est pour cela que hier, le mot griffonné "Help"suivit par un numéro de téléphone difficilement lisible sur un papier crade et chiffonné ne l'avait pas inquiété. Les hurlements qui l'ont réveillé, un peu plus!Une masse sur le dos l'empêche de bouger. Quelque chose, quelqu'un.Il tente de tourner la tête. Échec!Un seul oeil disponible, l'autre est masqué par le traversin. "Looked in" dans un corps qui désobéit. Combien cela a-t-il duré? Une heure d'effort et de volonté contrariée, répond la pendule dans le miroir, seule interface avec le monde rationnel.
Intelligence H+1: se servir du miroir et de la chiche lumière.Rien de visible sur le dos, simplement des mouches grosses comme le pouce, serrées et noires comme un nessaim de moules, bourdonnants comme un essaim d'abeilles sur le mur, le plafond, le plancher.Le gars à coté a cessé de meugler. L'odeur inconnue, puissante agresse sa gorge mais il ne peut pas tousser.C'est là qu'il a eu peur! Le feulement d'une respiration surnaturelle soufflant dans sa nuque n'a pas arrangé les choses.Il est inondé d'une sueur glacée. Sa trouille lui fait murmurer une pitoyable prière. A quoi bon vivre comme un lion pour crever comme un cloporte. Pas bouger, négocier!Il parait qu'avec Satan on peut!Parce que c'est lui qui est là: L'homme invisible lui se déplacerait sans diptères.La communication télépathique s'engage:-"deux cartes! demande Tom- servi, répond Satan - je me couche, annonce Goldy- comme d'hab' pense Tom en disant: Je vois!Lucifer pose une par une ses cartes:Quinte flush!-pas mieux"Le rai de lumière n'est pas le jour! il se met à tourner comme un vortex diabolique. La force centripète le transforme en une boule de feu.Elle pénètre par sa bouche étonnée. Il s'est consumé lentement et douloureusement par l'intérieur. Carbonisé quand le rire a envahi l'espace, il était assez fier de n'avoir pas crié comme le voisin.Un bout de charbon recroquevillé sur un lit qui n'a pas brûlé, les mouches parties, le silence et l'odeur de l'enfer demeurent!Tapis!