Un texte de romu.
L’homme et sa voiture, le con et sa bagnole, le trou de cul et sa charrette.
Dès les premiers rayons de soleil, il sort tous les chevaux de son moteur, fier comme Artaban.
Il a poli sa carrosserie avec sa testostérone, de gestes si lents et appliqués que sa pétasse en est devenue jalouse. Son foutre a sûrement servi à graisser les cylindres, mais elle s’en fout. Elle va prendre place a la droite de son mâle, entre le GPS et le diffuseur de droite.
Ca y est , le grand moment des écervelés est venu. Ils sont en place.
Destination à voir, le but est d’être vus.
Et c’est là, après 1km, que je les croise, à une station-service.
Lui est venu donner à boire à son bébé avec une bavette, pour ne pas que ça dégouline. Moi, je suis venu foutre du putain de gasoil dans ma tire pourrie. Il joue avec la clé de son verrouillage central comme s’il se grattait les couilles. Je m’acharne de mon côté à ouvrir le bouchon du réservoir, car la serrure manque d’huile et ça tourne sot.
D’un regard que n’aurait pas eu Crésus devant un pauvre, il te fixe dans les yeux, t’envoyant autant de dédain que ne cherchant dans les miens de la jalousie…Le rictus de sa bouche qui accompagne son expression sublime sa pauvreté d’esprit.
Pauvre crétin, pauvre de toi.
Tu ne cherchais dans mes pupilles que de l’envie, tu n’y as trouvé que de la pitié. Tu es même trop con que pour avoir perçu les messages subliminaux que je t’envoyais: faire marche arrière dans l’esclavagisme dont tu es sujet par rapport à ta tôle. Et putain heureusement que tu n’aies rien pigé. T’aurais fait marche arrière avec ta caisse, et tu me serais rentré dedans.
Même pas bonne merde à pétasse.