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Premiers rayons…de pitié

Publié le 25 mars 2009 par Juval @valerieCG

Un texte de romu.

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Ils se sèment et s’aiment en hiver dans le garage pour être sûrs de nous engrainer dès le printemps.
L’homme et sa voiture, le con et sa bagnole, le trou de cul et sa charrette.
Dès les premiers rayons de soleil, il sort tous les chevaux de son moteur, fier comme Artaban.
Il a poli sa carrosserie avec sa testostérone, de gestes si lents et appliqués que sa pétasse en est devenue jalouse. Son foutre a sûrement servi à graisser les cylindres, mais elle s’en fout. Elle va prendre place a la droite de son mâle, entre le GPS et le diffuseur de droite.

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Elle sera de toute façon son objet préféré dans la caisse. Elle aura bien pris soin de platiner sa blondasse de chevelure, car Connard a des sièges beige, et il lui foutra une branlée à tous les coups s’il retrouve un cheveu sur la peau de son bolide. Alors elle se maintient droite en serrant les fesses à la place du mort, elle qui est déjà morte. Et surtout, elle va pincer la bouche pour bien imprégner son rouge à lèvres. De toute façon, elle doit fermer sa gueule.
Ca y est , le grand moment des écervelés est venu. Ils sont en place.
Destination à voir, le but est d’être vus.
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Il saisit son changement de vitesses comme si c’était sa bite. Au moins celui-ci a 5 vitesses.
Et c’est là, après 1km, que je les croise, à une station-service.
Lui est venu donner à boire à son bébé avec une bavette, pour ne pas que ça dégouline. Moi, je suis venu foutre du putain de gasoil dans ma tire pourrie. Il joue avec la clé de son verrouillage central comme s’il se grattait les couilles. Je m’acharne de mon côté à ouvrir le bouchon du réservoir, car la serrure manque d’huile et ça tourne sot.
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Le moment fatidique survient.
D’un regard que n’aurait pas eu Crésus devant un pauvre, il te fixe dans les yeux, t’envoyant autant de dédain que ne cherchant dans les miens de la jalousie…Le rictus de sa bouche qui accompagne son expression sublime sa pauvreté d’esprit.
Pauvre crétin, pauvre de toi.
Tu ne cherchais dans mes pupilles que de l’envie, tu n’y as trouvé que de la pitié. Tu es même trop con que pour avoir perçu les messages subliminaux que je t’envoyais: faire marche arrière dans l’esclavagisme dont tu es sujet par rapport à ta tôle. Et putain heureusement que tu n’aies rien pigé. T’aurais fait marche arrière avec ta caisse, et tu me serais rentré dedans.
Même pas bonne merde à pétasse.


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