Le Figaro, affirmant trouver cela dans l'Osservatore Romano, a osé titrer : "Sida : l'Église ne proscrit pas le préservatif". Le problème, c'est que l'article dit explicitement l'inverse. Extraits :
"En première page de l'édition du dimanche 22 mars, un article sur «Église et sida» reconnaît que le préservatif est efficace «à 97% contre l'infection» dans les meilleures conditions d'utilisation et «à 87%» dans des conditions communes, comme en Afrique. Et le journal de citer l'expérience de l'Ouganda où des campagnes soutenues par le gouvernement, dites «ABC», ont été lancées contre le sida : «A» comme abstinence, «B» comme fidélité (be faithful), «C» comme préservatif (condom). L'article précise aussitôt que l'usage du préservatif prévu par cette méthode n'est certes pas conforme «aux indications de l'Église»"
Ce n'est pas conforme à l'enseignement de l'Eglise, donc Le Figaro conclut que l'Eglise ne le proscrit pas... Expliquez-moi le paradoxe. Voici un autre extrait :
"Cet article est suivi de l'interview d'un missionnaire combonien, un ordre religieux très présent en Afrique, médecin de son état. Le frère Daniel Giovanni Giusti a eu une expérience de plus de vingt ans dans un hôpital en Ouganda et reconnaît que «le préservatif a un rôle dans des épidémies localisées et dans des groupes particuliers : prostituées, homosexuels et drogués.»
Mince alors, "l'Osservatore Romano, [admet] l'efficacité prophylactique du préservatif", comme l'écrit le Figaro ou non ?! Et bien non, comme l'indique la suite :
"Mais il ajoute que la campagne «ABC» a démontré que ce sont les deux premiers axes - lutte contre une sexualité précoce et fidélité - qui ont surtout été efficaces parce qu'ils ont créé un changement de comportement. Le préservatif restant, lui, «un recours pour ceux qui n'appliquent pas les deux premiers points de la méthode». Autrement dit, pour ce médecin catholique : «L'abstinence annule le risque pour les cas de transmissions sexuelles. La fidélité dans les rapports sexuels réduit le risque. L'usage du préservatif réduit le risque mais ne l'élimine pas.»
Bref, prendriez-vous l'avion si un sur 10 s'écrasait ?