Etre journaliste n’est pas une partie de plaisir

Certaines personnes n’arrivent pas à assumer leur passé. Je peux comprendre pour une certaine catégorie que je ne détaillerai pas mais pour d’autres, cela me choque car ce sont des personnalités publiques et surtout politiques. Toute le monde peut faire des erreurs, à mon avis. La vie n’est pas faite que de belles choses. Tout un chacun a besoin d’erreurs pour grandir et repartir du bon pied. Ce qui a pu être une faiblesse peut se révéler une grande force car notre passé peut se révéler riche et servir pour autrui.

Le ministre des PME est de celles-là. Monsieur Novelli poursuit France 3 Centre en diffamation à la suite d’un reportage (sa jeunesse militante d’Extrême Droite, passé militantiste qui n’a rien d’un secret). Le JT du 18 mars a même été retiré du site internet de la chaîne.

Jusqu’en 2005, il ne regrettait rien de son passé (cf. Le Monde :

“J’étais plus jeune que les autres, mais j’étais spontanément du côté de l’ordre. A l’époque, il n’y avait rien entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Je n’ai pas un regret, Occident, c’était un engagement anticommuniste dans lequel je me reconnais toujours.”

“C’est une époque révolue, il en reste une sorte d’amitié liée à l’adolescence. Ne tombons pas dans le piège de la béatification de l’extrême gauche et de la diabolisation de l’extrême droite. »

Tout a commencé lorsque son adversaire aux régionales de 2010 de son propre parti a ouvert les hostilités lorsque Monsieur Novelli a refusé les débats.

Monsieur Novelli estime que tout l’article n’est qu’une diffamation car il reprendrait les financements en sous-main de l’UIMM, son action auprès des entreprises, ultra-libéralisme, …

Compte tenu de son statut de ministre, sa plainte va être relayée par la ministre de la Justice, Rachida Dati. Dans l’attente du procès.

Les journalistes, on s’en rend de plus en plus compte, doivent faire extrêmement attention à ce qu’il publient, ce qu’ils disent, pour ne pas heurter les personnalités. C’est une grave atteinte à la liberté d’expression et d’information.

Quant à moi, bloggeuse non influente, je me permets de réagir à cette actualité. Toute vérité n’est pas bonne à dire. Soit, mais que chacun prenne ses responsabilités. Je prends les miennes en dénonçant ce qui me hérisse et je ne pratique pas la langue de bois.