Au petit matin d'hirondelles... VII

Publié le 25 mars 2009 par Bonamangangu

"...Nous avons dépassé le seuil de l’Apocalypse et, à mon avis, on se trompe lorsque l’on veut regarder ou lire l’Apocalypse comme une prophétie ; en réalité on devrait la lire et la comprendre comme une histoire vécue, déjà passée en partie, et au fond de laquelle nous sommes charnellement engagés. C’est ce qui se passe tous les jours. Elle est plus qu’à nos portes, elle est entrée dans notre vie, nous sommes en train de la vivre, absolument.

On néglige toutes les questions spirituelles pour s’occuper de choses tout à fait accessoires, extérieures, qui n’engagent pas le profond de l’existence, et, en fait, nous sommes engagés dans la fin du monde, tout le monde le sait, seulement tout le monde a peur d’y penser. Alors on pense à autre chose. Mais il est important de penser à une chose comme celle-là, à mon avis enfin, d’y réfléchir, de s’y préparer, d’essayer de sauver les valeurs.

Un poète, c’est quelqu’un qui essaie de mettre dans un monde devenu affreusement laid, horriblement égoïste, dur, méchant un peu de tendresse, un peu de beauté, et surtout dans un monde qui est totalement voué au mensonge, possédé par la loi du mensonge, un peu de vérité. Une vérité qui dure, qui commence au ras de la terre et qui va jusqu’au ciel, et qui reste."

Armel Guerne. L'Apocalypse, une histoire vécue.

Francesco Conti (1681-1760) Crucifixion. Basilica di San Lorenzo. Florence.

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Attention, en écoutant cette musique dans son intégralité (Stabat Mater) elle risque de vous arracher quelques larmes. Âmes sensibles, s'abstenir! ( Part I, II,III)

...A celle qui fut, celle qui demeure!