Avantages acquis
Publié le 25 mars 2009 par Jeanyvessecheresse
Dans un récent communiqué François Turcas au titre de la CGPME, qu’il préside dans la région, évoque la situation économique du moment. Après avoir souligné les difficultés, réelles, des petites et moyennes entreprises il tombe dans les lieux communs en écrivant : « monter les français les uns contre les autres… ne constitue en rien une réponse à la crise ». Puis il passe son message : « préparons dès maintenant le retour à l’emploi de ceux qui en ont besoin » ce qui se situe pour lui « bien loin de la seule défense catégorielle des avantages acquis ». A la lecture de ces derniers mots je me suis dit que notre François montrait du doigt les parachutes dorés, paquets de stocks options, bonus en tout genre ou autres « rémunérations variables » selon la formule hypocrite d’Alain Minc, et je m’en félicitais. J’avais seulement un instant oublié la langue de bois syndicale, et oui il y en a une aussi, qui donne un sens particuliers à la formule « avantages acquis ». Il s’agît, en effet, de conditions particulières relevant de la convention collective de certaines corporations. Des avantages qui touchent aussi bien des éléments de rémunération que de couverture sociale , des conditions d’horaires de travail allant même jusqu’à un regard sur l’embauche. Des avantages acquis à des moments forts de l’histoire de France, pour l’essentiel à la Libération et que les salariés ont su conserver à travers le temps. Des avantages qui ne font pas de leurs bénéficiaires des riches et encore moins des spéculateurs. Mais il est de bon ton à droite de pointer ces éléments pour expliquer les difficultés de l’économie française, pourtant même avec la meilleure mauvaise volonté du monde on n’atteindra jamais en mettant bout à bout le coût de ces avantages le…