Tiens ! une «chaîne» sur l’Europe telle que nous la souhaiterions…

Publié le 25 mars 2009 par Kamizole

J’ai été «taguée» par Nicolas de Partageons mon avis. N’hésitez pas à lui rendre visite : il aurait un «coup de blues» qui lui a même fait envisager d’arrêter son blog, ce qui de mon avis serait fort dommage !

Or donc, il s’agit dans une sorte de questionnaire à la manière de Proust, de dire ce que nous évoque l’Europe telle que nous la souhaiterions en choisissant :

- un animal
- une fleur
- un tableau
- une ville
- un personnage,
- une chanson

A la fois simple et compliqué, n’est-il pas ?

Avant de donner mes réponses je choisis (toujours par tirage au sort sur ma liste Excel) les 10 prochaines «victimes» :

Qui a voté pour cela ?
Carnets de nuit
Emachedé
Irène Delse
Libre cours
Nalou
Petit jardin
Rimbus
Trublyonne voit la vie en rouge
Cultive ton jardin

Un animal :

Je choisis la fourmi… Non point celle qui n’était pas prêteuse de la fable mais comme emblème de l’économie, des temps où l’on ne gaspillait rien inconsidérément, où tout était utilisé, recyclé. Où l’on épargnait avant d’acheter quoique ce soit. Pas question de se mettre des montagnes de crédits sur le dos !

Aussi bien dans les familles, chez les paysans, dans les usines et les commerces… Où l’on ne laissait pas des terres à l’abandon, être mangées par les forêts. Un très beau témoignage de l’âpreté de ces temps dans les rudes montagnes cévenoles : «Apollonie» de Marie Rouanet. Je ne peux que souligner une fois de plus la poésie de son écriture même en prose.

Tout un symbole… C’est vers une économie vertueuse et non productiviste que devrait s’orienter l’Europe. Remettre l’homme au centre et l’économie au service des humains et non l’inverse.

Une fleur

Une pensée… rien que le nom est magnifique ! Pas forcément au sens intellectuel du terme. Mais tout ce qui traverse notre esprit à n’importe quel moment. Même dans notre sommeil. Et avoir une «pensée» pour quelqu’un, cela en dit bien plus long que mille discours…

Et puis, cela me renvoie à mon enfance. Ma mère cultivait un petit coin du jardin, juste sous nos fenêtres… Un rosier, des pois de senteur, des soucis et des pensées.

J’ai l’âge des nostalgies. Et faisant une recherche d’image, je lis que la pensée est le symbole du souvenir…

Une Europe de la «pensée» aux deux acceptions du terme. Qui retrouve le goût des réalisations à taille humaine et avec, une certaine modestie. Notamment chez les dirigeants.

Un tableau

Je suis bien embarrassée parce que je ne connais pas le nom de l’œuvre de Paul Klee que j’ai vue en fin d’après-midi à Beaubourg, un jeudi (pas difficile, c’était mon jour de congé une semaine sur deux) à l’automne 2006. Je ne peux donc trouver d’image…

Pourtant, je suis loin d’être une fana d’art contemporain. Mais il est impossible de savoir pourquoi telle ou telle œuvre plait. C’est une alchimie. Et je suis restée absorbée un temps infini dans la contemplation de ce petit tableau et d’un autre, également de Klee.

Quelque chose de magique. La délicatesse des traits et des couleurs, sorte de patchwork de petits rectangles comme d’autres tableaux de Klee que je viens de voir sur Google. Mais aucune trace de celui que je cherchais.

Une Europe de la délicatesse des goûts et des moeurs… La civilisation plutôt que la barbarie actuelle…

Une ville

Si je dis «Orléans» cela surprendra-t-il les habitués de ce blog…. Toujours la nostalgie. Et pourtant, je sais bien que l’actuelle Orléans n’est plus celle que j’ai quittée il y aura bientôt 26 ans. Ne serait-ce que pour l’avoir traversée en voiture pour aller en Sologne ou en revenir.

Certaines choses me plairaient sans nul doute. Comme de voir la Place du Martroi débarrassée (enfin !) de la circulation automobile. Ou l’Hôtel de Région construit en réhabilitant un bel immeuble ancien face à la Cathédrale. Les travaux commençaient quand j’ai déménagé.

Mais je ne suis pas certaine d’en dire autant d’autres réalisations aperçues en photo.

Et je doute que l’aménagement de la Rue des Carmes tel que prévu par Serge Grouard me plaise beaucoup, d’après ce que j’ai pu lire sur certains blogs orléanais, Circé et Fansolo, notamment… Un vrai massacre ! Tout ça pour la bagnole ?

Orléans d’aujourd’hui me semble bien plus vivante – notamment le soir - que dans ma jeunesse. A moins que mes ami(e)s des blogs orléanais me détrompassent. Tout s’arrêtait à 19 heures dès la fermeture des commerces : un grand désert vide.

Une Europe où l’on puisse circuler, certes, mais où il ne soit pas considéré comme une tare de vouloir vivre là où l’on a grandi… «Volem viure al païs».

Un personnage

Crotte ! zut ! flûte ! Circé m’a piqué Olympe de Gouges… grande figure féministe de la Révolution française : sa Déclaration des droits de la Femme…

Je choisis donc George Sand, pour sa vie, son œuvre et ses idées politiques influencées par le socialisme utopique, notamment les Saint-simoniens, dont Pierre Leroux.

Une femme libre sur tous les plans, à une époque où cela choquait forcément !

Une Europe où les femmes aient dans tous les pays, les mêmes droits et devoirs que les hommes, sans qu’il soit besoin d’instituer des quotas… Où les femmes ne soient pas battues, violées ou assassinées.

Une chanson

«Les grenouilles» de Steve Waring…

Du pur enchantement ! Entre le crapaud qui de sa grosse voix de basse dit «enlève-le, enlève-le» et la petite voix de la grenouille qui grimpe dans les aigus : «J’peux pas, j’peux pas, j’peux pas !!!!».

Il est peut-être plus connu pour sa «Baleine bleue» qui cherche de l’eau (sur le même album) et que j’adore aussi.

Mémé Kamizole retombe en enfance !

Une Europe où tous les enfants bénéficient des mêmes chances… et pouvoir aussi retrouver notre âme d’enfant.