Or donc, il s’agit dans une sorte de questionnaire à la manière de Proust, de dire ce que nous évoque l’Europe telle que nous la souhaiterions en choisissant :
- un animal
- une fleur
- un tableau
- une ville
- un personnage,
- une chanson
A la fois simple et compliqué, n’est-il pas ?
Avant de donner mes réponses je choisis (toujours par tirage au sort sur ma liste Excel) les 10 prochaines «victimes» :
Qui a voté pour cela ?
Carnets de nuit
Emachedé
Irène Delse
Libre cours
Nalou
Petit jardin
Rimbus
Trublyonne voit la vie en rouge
Cultive ton jardin
Un animal :
Aussi bien dans les familles, chez les paysans, dans les usines et les commerces… Où l’on ne laissait pas des terres à l’abandon, être mangées par les forêts. Un très beau témoignage de l’âpreté de ces temps dans les rudes montagnes cévenoles : «Apollonie» de Marie Rouanet. Je ne peux que souligner une fois de plus la poésie de son écriture même en prose.
Tout un symbole… C’est vers une économie vertueuse et non productiviste que devrait s’orienter l’Europe. Remettre l’homme au centre et l’économie au service des humains et non l’inverse.
Une fleur
Et puis, cela me renvoie à mon enfance. Ma mère cultivait un petit coin du jardin, juste sous nos fenêtres… Un rosier, des pois de senteur, des soucis et des pensées.
J’ai l’âge des nostalgies. Et faisant une recherche d’image, je lis que la pensée est le symbole du souvenir…
Une Europe de la «pensée» aux deux acceptions du terme. Qui retrouve le goût des réalisations à taille humaine et avec, une certaine modestie. Notamment chez les dirigeants.
Un tableau
Pourtant, je suis loin d’être une fana d’art contemporain. Mais il est impossible de savoir pourquoi telle ou telle œuvre plait. C’est une alchimie. Et je suis restée absorbée un temps infini dans la contemplation de ce petit tableau et d’un autre, également de Klee.
Quelque chose de magique. La délicatesse des traits et des couleurs, sorte de patchwork de petits rectangles comme d’autres tableaux de Klee que je viens de voir sur Google. Mais aucune trace de celui que je cherchais.
Une Europe de la délicatesse des goûts et des moeurs… La civilisation plutôt que la barbarie actuelle…
Une ville
Certaines choses me plairaient sans nul doute. Comme de voir la Place du Martroi débarrassée (enfin !) de la circulation automobile. Ou l’Hôtel de Région construit en réhabilitant un bel immeuble ancien face à la Cathédrale. Les travaux commençaient quand j’ai déménagé.
Mais je ne suis pas certaine d’en dire autant d’autres réalisations aperçues en photo.
Et je doute que l’aménagement de la Rue des Carmes tel que prévu par Serge Grouard me plaise beaucoup, d’après ce que j’ai pu lire sur certains blogs orléanais, Circé et Fansolo, notamment… Un vrai massacre ! Tout ça pour la bagnole ?
Orléans d’aujourd’hui me semble bien plus vivante – notamment le soir - que dans ma jeunesse. A moins que mes ami(e)s des blogs orléanais me détrompassent. Tout s’arrêtait à 19 heures dès la fermeture des commerces : un grand désert vide.
Une Europe où l’on puisse circuler, certes, mais où il ne soit pas considéré comme une tare de vouloir vivre là où l’on a grandi… «Volem viure al païs».
Un personnage
Crotte ! zut ! flûte ! Circé m’a piqué Olympe de Gouges… grande figure féministe de la Révolution française : sa Déclaration des droits de la Femme…
Une femme libre sur tous les plans, à une époque où cela choquait forcément !
Une Europe où les femmes aient dans tous les pays, les mêmes droits et devoirs que les hommes, sans qu’il soit besoin d’instituer des quotas… Où les femmes ne soient pas battues, violées ou assassinées.
Une chanson
«Les grenouilles» de Steve Waring…
Il est peut-être plus connu pour sa «Baleine bleue» qui cherche de l’eau (sur le même album) et que j’adore aussi.
Mémé Kamizole retombe en enfance !
Une Europe où tous les enfants bénéficient des mêmes chances… et pouvoir aussi retrouver notre âme d’enfant.