À Beirut, il n'y a pas beaucoup d'hôtel bon marché, à vrai dire il y en a deux, le Al-Nahzi sonnait drôle à nos oreilles.On a donc choisi le Talal's hôtel, dortoir impeccable avec frigo, clim et télé. Le seul problème, il ne reste qu'une seule place.Il y a toujours un lit installé sur le toit, devinez qui en a hérité?
Il faut commencer par enjamber le brick à braque qui se trouve dans l'escalier pour atteindre le dernier étage, pour aboutir sur le toit sous un panneau publicitaire éclairé par trois spots aveuglants.Sous la troisième corde à linge entre la pompe des toilettes et un réservoir à gaz propane, mon lit tout humide m'attend.Après avoir exterminé le plus de coquerelles possible et m'être habitué au bruit infernal de la pompe.Je découvre l'ampleur de l'horreur que va être ma nuit, juste en face sur le toit, il y a un after-hour qui fait jouer des tubes dance des années 90 toute la nuit.
En petite boule dans mon lit, je m'endors en regrettant de ne pas m'avoir saoulé à fond en fredonnant: What a night,baby don't hurt me.don't hurt me, no more!!!!!!!
Jean-Michel