La mobilisation de demain pourrait ךtre encore plus forte que celle de fin janvier, a fortiori dans le privי. Le Medef pointe « la dיmagogie » du mouvement et refuse toute nouvelle contrainte sur les entreprises. Les syndicats fustigent l’attitude dיfensive du patronat.
Le ton monte encore. Hier, dans la derniטre ligne droite avant la journיe d’actions de demain, Laurence Parisot, prיsidente du Medef, a estimי que le mouvement « est une facilitי, pas une rיponse ». « S’il s’agit de dire א quel point nous sommes mיcontents et inquiets, nous pouvons tous le faire, le patronat aussi », a-t-elle affirmי, avant de dיplorer « le co�t » d’une journיe de grטve et « la dיmagogie et les illusions » ainsi crייes. En jetant de l’huile sur le feu, elle prend le risque de s’attirer les foudres du gouvernement et d’alimenter la mobilisation. Les syndicats n’en demandaient pas tant. Ils se gardent de tout triomphalisme mais sont persuadיs de faire mieux que le 29 janvier (de 1 א 2,5 millions de manifestants, selon les sources).
Tout porte א le croire. Le mיcontentement social, alimentי notamment par la combativitי payante des universitaires ou des collectifs antillais, atteint un niveau record.