S'il y a bien eu un écho pitoyable, dans la sphère politique, ces derniers jours, c'est bien celui du pseudo printemps des libertés qu'a fêté le Parti Socialiste. Les Socialistes sont décidément incorrigibles, voire incurables à la notable exception de quelques esprits critiques isolés (Manuel Valls, par exemple). Ils s'obstinent à mélanger dans une même salade la défense des libertés individuelles (à laquelle je pourrais m'associer) et la dénonciation de la lutte contre la délinquance. Comme d'habitude, les Socialistes nient les phénomènes de délinquance et prennent le parti des agresseurs contre les agressés. Crier haro sur le Sarkozy et dénoncer toutes ses mesures, voilà à quoi se limitent les Socialistes. Dénoncer "la folie sécuritaire" du pouvoir, c'est ridicule et démago au possible. Les Socialistes n'ont décidément toujours pas tiré les leçons de 2002. En réalité, c'est l'inefficacité sécuritaire du pouvoir que je dénonce, moi, pas sa folie...Bref, les socialos nous font encore le coup des soixante-huitards attardés beuglant contre la répression. La répression de la délinquance, moi, je suis pour. Créons le Matraque Club des Hérétique, cela ne me pose pas plus de problèmes que cela (un widget qui s'appellerait La Matraque, ce serait pas mal, non ?) . Le vrai problème, ce n'est pas le coup de matraque, le vrai problème, c'est plutôt sur qui tombe le coup de matraque. Parce qu'au lieu d'interpeller des philosophes ou des syndicalistes, on préférerait voir les forces de police et de gendarmerie s'occuper une bonne fois pour toutes des bandes de délinquants. Mais ce sont plutôt les lycéens, les collégiens, même, les syndicalistes, voire de simples passants, qui les prennent les coups de matraque, pour l'instant. Comme d'habitude, Sarkozy brasse beaucoup de vent et agit peu.
Le fichage des bandes ? Mais qu'il le fasse, bon sang, et qu'il s'en serve. A condition que l'on ne glisse pas d'un délit de voyou à un délit politique au fil du temps. A condition qu'une bande d'écolos ne soit pas confondue avec de l'authentique racaille. Ah oui, la racaille : dès que l'on utilise ce mot, les bobos et autres bien-pensants tombent en pâmoison et hurlent en choeur à l'atteinte à la dignité humaine. On les entend moins quand il s 'agit de dénoncer les tournantes, les viols collectifs, les agressions de personnes seules, faibles et isolées. Tiens, je trouve l'article de wikipedia très clair, sur ce qu'il faut entendre par le mot racaille.
Le problème de Sarko, c'est qu'il nous bourre le mou, et qu'en 7 ans, comme le dit Bayrou, la sécurité ne s'est absolument pas améliorée. Il va bientôt avoir un bilan pire que les Socialistes, s'il continue. Je l'ai souvent dit ici : on ne peut pas rétablir la sécurité à moyens constants : il faut recruter des policiers supplémentaires, rétablir la police de proximité, construire des prisons, les rendre décentes et augmenter les moyens de la justice. Plus que sur la sévérité des peines, il faut travailler sur la résolution des délits ainsi que la certitude et l'immédiateté des peines. Il faut distinguer les crimes graves et les petits délits : sévérité accrue pour les crimes graves, clémence pour les petits délits (délits sans violence).
Bref, il y a du boulot, il faut agir au lieu de parler.