Ex-nouveaux riches

La propriété "Fleur de lys" à Berverly Hills (USA)
La presse people se fait l'écho d'une vente prochaine du domaine "Fleur de Lys" à Berverly Hills, Californie, quartier des milliardaires, (il en reste). 125 millions de dollars seraient à débourser pour ce qui est présenté comme la maison la plus chère du monde, propriété de Mme Suzanne Saperstein. Je ne discute pas le prix (encore que pour 15 salles de bains seulement ...) ; ce qui m'intrigue c'est la référence systématique faite au patrimoine français.
Déjà le nom, qui prend sa source sur les blasons royaux, très chic ! Mais surtout l'argument choc est de présenter cette grosse meringue comme "une réplique de Vaux-le-Vicomte". Mais oui.

Vaux-le-Vicomte (Seine-et-Marne)

Et là, franchement il y a des limites au marketing : la simple différence entre l'authentique et le faux grossier.

Ni les proportions, ni les volumes ne sont respectés. Les toitures aplaties sont ridicules, les corps de bâtiments n'ont rien à voir avec ceux de Vaux-le-Vicomte, il n'y a ni douves ni bassins (piscines et tennis en revanche), de simples carpettes là où en France de vrais tapis de broderies s'étalent.

La preuve est faite qu'il ne suffit pas de mettre trois colonnes et un fronton pour "faire Vaux-le-Vicomte". Il manque de toute façon l'esprit de l'original... plus 350 ans de patine.

Le seul point commun serait-il la fortune des bâtisseurs ? Peut-être.

Mais alors pourquoi les magnats américains qui ont voulu "Fleur de lys" n'ont-il su créer un style nouveau en phase avec leur temps, les matériaux d'aujourd'hui, en faisant travailler les Le Brun, Le Nôtre et Le Vau d'aujourd'hui ?

Parce que le Grand Siècle reste une référence de confort sans grand risque, sinon celui de dépenser son argent pour ...rien !

Pour voir d'autres images de Fleur de lys, les salons, les cheminées et tentures : ici. Après, respirez un grand coup et comparez avec Vaux-le-Vicomte : ici

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