La belle histoire des LED

Publié le 23 mars 2009 par Jpa

Faire de Los Angeles la ville “la plus propre et la plus verte des Etats-Unis”. C’est la mission que s’est donnée le maire de la Cité des anges, Antonio Villaraigosa, en modernisant l’éclairage public. Il envisage de remplacer les ampoules électriques par des diodes électroluminescence ou DEL (LED en anglais, pour light emetting diode) bien moins gourmandes en énergie. Le tout, sous la houlette de la branche écolo de la riche Fondation William Clinton.

Ces DEL permettront, dit-il dans un article du Monde, de réduire “les émissions de gaz carbonique d’environ 40 500 tonnes par an, ce qui équivaut à retirer 6 000 voitures de la circulation”.  Ou à fermer “deux centrales à charbon et demie”, Bill Clinton dixit.

Au commencement, la DEL agissait dans les ténèbres. La première d’entre elle émettait un rayonnement infrarouge invisible, mais qui s’est avéré bien pratique pour commander la télé à distance. Les DEL ont depuis colonisé nos télécommandes.

Ce n’est qu’en 1962, que Nick Holonyak, de la compagnie américaine General electric, a fait de la DEL une source de lumière, rouge ; et quelques années après apparut la DEL verte.

La révolution arriva en 1992 avec la DEL bleue. L’association des DEL verte, rouge et bleue a permis d’obtenir de la lumière blanche (ou de n’importe quelle couleur) selon un processus archi-connu : la synthèse additive des couleurs.

Les chercheurs ont même réussi à obtenir de la lumière blanche avec une seule DEL. Au lieu d’associer trois DEL rouge, verte et bleue, ils ont recouvert une DEL bleue de phosphore. Le phosphore absorbe une partie du rayonnement de la DEL bleue, et le convertit en lumière jaune. Et du jaune plus du bleu, ça fait du blanc. Parfait pour l’éclairage public !

La DEL a bien des avantages. Elle consomme beaucoup moins d’énergie que les sources classiques de lumière et a une durée de vie plus élevée. Et si les premières n’éclairaient pas grand chose, elles ont gagné en puissance au fil des ans, selon une progression qui suit la loi de Moore, bien connue des informaticiens.

Mais avant qu’elles se généralisent dans nos lampadaires, il faut encore que cette lumière atteigne un meilleur indice de rendu des couleurs (IRC).