Notre Président n’a pas obtenu jusqu’ici d’excellents résultats. Début 2008, François Fillon se déclarait à la tête (l’impertinent !) d’un Etat en faillite, Nicolas Sarkozy demandait si l’on souhaitait qu’il vidât des caisses déjà vides. Il promettait ensuite d’aller chercher la croissance avec les dents, jurait aux métallos de Gandrange qu’on ne les laisserait pas tomber. Hélas, 300.000 kilomètres de vol plus loin, de nombreuses nuits inconfortables passées dans son misérable avion de la République, des milliers de pas dans des rassemblements consacrés à quérir des vivats et à distribuer aux uns des poignées de mains, à quelques autres des insultes, il faut bien constater que le succès n’est pas venu couronner tous ces efforts.
Quatre dirigeants de la Société Générale, cédant aux demandes de notre gouvernement, viennent de renoncer aux actions qui leur étaient attribuées eu égard à leurs pitoyables résultats. Je suis en mesure de vous révéler que, prenant exemple sur cette belle conduite, dans un mouvement qu’Eric Woerth, selon son habitude, n’hésitera pas à qualifier de compassionnel et démagogique, retournant aux pratiques hypocrites du passé, notre Président serait sur le point de renoncer à la modeste augmentation de salaire qu’il s’était octroyée dès sa prise de fonctions.
Chers amis lecteurs, j’espère que vous saurez saluer comme il convient cette admirable manifestation de solidarité d’un cœur noble et généreux.