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Année 2009, année électrique. 1959-2009. 50 de matchs Dictature FC - AS Liberté

Par Mcabon

L’an dernier on célébrait la révolte de mai 68, soucieux des anniversaires. Cette année 2009 est aussi l’occasion de nous souvenir des années en 9. Comme les prix dans les supermarchés, elles représentent tout un symbole. Dans bien des cas, celui d’une volonté de liberté.

1959. A Cuba, Fidel Castro prend le pouvoir en chassant Batista, jusqu’à lors allié des Américains. On connaît la suite quand dans la baie des Cochons les forces anti-castristes perdent la bataille sans avoir réussi à la mener. Pas dit que les cubains aient beaucoup perdu au change.  Dictature 1 – 0 Liberté. (Au Stade de Guantanamo, l’équipe de l’As Liberté était méconnaissble. “Les jambes et la tête, et ce qu’il y a entre les deux, étaient restés à la maison, dira l’entraîneur)

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1969. Année érotique. Jan Palach met le feu à Prague en s’immolant pour protester contre l’invasion de la Tchécoslovaquie par les soviétiques. Dubcek, le premier ministre tchécoslovaque, est démis de ses fonctions. Le pays s’enfonce dans l’autoritarisme sous le regard bienveillant du voisin russe. Dictature 2 – 0 Liberté.  L’Angleterre abolit la peine de mort dans les arrêts de jeux. “A partir de là” tout devient possible.

1979. La Russie envahit l’Afghanistan alors qu’il n’y a même pas de pétrole. Sur le coup la liberté en prend un coup. Sonnée, elle entre en résistance. Les tribus afghanes, un temps désarçonnées par la puissance militaire russe, s’organisent, laissent leurs divisions de côté, sauf les militaires, et entreprennent de « libérer » leur pays. L’adage qui dit « Qu’une force armée étrangère ne peut rester durablement dans un pays sans la volonté de ses habitants » montre toute sa force. En pleine guerre froide, les Américains fournissent aux afghans des armes et des conseils. Ce qui fera le lit des Talibans par la suite. Le régime de Pol Pot sombre. Les stades cambodgiens ont connu sous son règne une baisse de plusieurs millions de leurs spectateurs. Dictature 2 – Liberté 2 (après prolongations).

1989. Une année électrisante pour la démocratie. Coup sur coup, le printemps de Pékin, place Tien An Men qui s’ébroue difficilement puis prend une telle ampleur que l’armée chinoise est forcée d’intervenir, sur les ordres du président Deng Xiaoping. Elle tire sur la foule. La déesse de la liberté s’enflamme.En Europe de l’Est, les dictatures communistes baissent pavillon. C’est en Allemagne, à Berlin, que les symboles sont les plus forts. A Berlin, les démocrates détruisent le mur sans que l’armée est-allemande n’intervienne. Deux décennies plus tard, les länders de l’ex-RDA. La liberté égalise après avoir longtemps pensé à la victoire à Pékin. Dictature 3 – 3 Liberté. Grosse domination des visiteurs qui marquent pas deux fois devant un public en liesse.

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1999. L’OTAN, sous l’égide des Etats-Unis, s’exerce en Serbie, réagissant ainsi à la purification ethnique mis en oeuvre dans ce pays à l’encontre des musulmans. Michel Petrucciani, génial jazzman, meurt cette même année sans qu’il ne soit prouvé que cela soit un dommage collatéral, même si l’expression est médiatisée à l’occasion de la guerre des balkans. Dictature 3 – 4 Liberté. Mais l’équipe de la dictature égalise contre toute en attente quand la république chinoise reprend Macao au Portugal, pour en faire le plus grand lupanar communiste.

2009. Alors que se profilent les commémorations du vent de liberté qui souffla sur le monde en 1989, le pouvoir chinois se mobilise contre ceux qui voudraient témoigner auprès des médias occidentaux sur les atrocités commises par l’armée chinoise à l’encontre des manifestants. A la veille de la rencontre, les deux équipes s’attendent à une lutte acharnée pour la possession du ballon.

Composition du Dictature FC.

Entraîneur. Machiavel.

Equipe type :

Mao Zedong – Fidel Castro, Pol Pot, Slobodan Milosevic, Saddam Hussein – Deng Xiaoping, Ju Jintao, Hiro Hito – Ayatollah Khomeini, Willy Stoph, Augusto Pinochet dit « le tueur des surfaces ».

Remplaçants. Eric Honecker (prend la place de Willi Stoph en 1976), Antonio Salazar, les colonels grecs, Franco (victime d’une mort subite en 1975), Nikita Khroutchev. Nicolae Ceausescu. Kim Jong Il, dit l’épicier.

Fidel Castro à l'entraînement avec un ami Fidel Castro à l’entraînement avec un ami

Remarque tactique. A parfois joué à 14 contre 11 équipiers à ses adversaires. Equipe très offensive, à dominante asiatique. A pour modèle l’équipe du NDSP, championne du monde de la dictature entre 1939 et 1943. S’appuie sur un banc impressionnant, susceptible de bouleverser le cours du jeu. Partisane de « l’attaque d’abord, réfléchis ensuite ».

Espoir du club. Hugo Chavez, malgré une tendance à l’embonpoint des chevilles.

Club des supporters. « Mon boucher a les crocs ».

Stade.  Santiago du Chili.

Symbole : le charbon ardent.

Devise : « Comecon, comecon, mais ce n’est pas possible! »

Composition de l’AS Liberté.

Entraîneur. Aristote.

Equipe type

Nelson Mandela – Willy Brandt, Helmut Kohl, Lech Walesa, Jean-Paul II, Raymond Aron (en libéral-libéro) – Vaclav Havel, Tenzin Gyatso dit Lama, Pablo Picasso - Andreï Sakharov, René Cassin.

Remplaçants (non-rentrés en jeu). Mikhail Gorbatchev (transféré au Mercato de 1986 de l’équipe du Dictature FC), Mère Térésa, Aung San Suu Kyi, Jimmy Carter malgré une grave blessure aux cacahuètes au stade de Téhéran, remplacé par Ronald Reagan, qui, dixit son entraîneur « avait plus de la gueule que de la gouaille ». Blessés en cours de partie : Martin Luther King et Winston Churchill (sur choix de l’entraîneur malgré une certaine expérience et en particulier un prix Nobel de Littérature, si, si, catégorie So Foot)

L'équipe de l'AS Liberté dispose d'une ligne d'attaque tout à fait convaincante

L'équipe de l'AS Liberté dispose d'une ligne d'attaque tout à fait convaincante

Espoirs du club. Hu Jia, mais n’a pas donné de nouvelles depuis longtemps.

Devise. « You’ll never walk alone »

Enceinte. Le Stade de la Résistance.

Symbole. L’oeillet blanc.

Club des supporters : Le Kop de l’ONUmaispastouslesmembres, L’Amicale des Droits de l’Etre humain, Les Ultras démocrates

Remarque. Equipe portée sur l’attentisme, préfère être dominée pour mieux reprendre l’avantage en fin de partie, grâce à la mobilisation de ses supporters et à une solide base-arrière en Europe de l’Est. Tendance à s’énerver quand elle est dominée, elle subit les coups de nerfs de certains de ses joueurs. Se repose beaucoup sur sa défense malgré une ligne d’attaque de tête, surnommée « Les intellectuels ». Effectue parfois, à l’intersaison, des recrutements osés mais payants en terme de qualité de jeu, « à partir de là tout est possible ».

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