La société américaine Nexicon, est passée par une filière norvégienne, et aurait ainsi relevé les adresses IP des utilisateurs partageant des fichiers illégalement. Seulement, cette façon de faire vient en contradiction avec la protection des données personnelles. L'affaire aurait dû s'arrêter là, mais le juge d'instruction n'a pas retenu cet argument. Il estimait, en effet, qu'étant donné que ces données n'étaient pas accompagnées de la date et de l'heure, elles ne permettaient pas d'identifier formellement les utilisateurs.
La société Nexicon est pourtant réputée pour récupérer aussi la date et l'heure d'utilisation, données qui sont essentielles pour toutes procédures contre les utilisateurs. Le tribunal n'a pas non plus retenu cet argument, du fait que l'administrateur de Razorback n'était pas visé par cette procédure. Le procès contre Razorback est toujours en cours.
Sébastien Fanti a déclaré : « Il s'agit d'une instruction à charge menée par des juges qui pêchent plus par manque de compétences en la matière que par mauvaise volonté ». Il évoque aussi « le manque de courage de la justice qui n'ose pas poursuivre l'industrie du cinéma alors que celle-ci verse des preuves d'infractions l'accablant dans le dossier judiciaire de cette affaire à rebondissements ».
D'autres affaires, tout aussi troublantes sont relatées dans son ouvrage Alcatraz numérique.