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Comme vous avez pu le lire récemment, j’ai eu la chance de découvrir Monstres contre Aliens lors de l’avant-première française il y a une semaine.
Si les acteurs français (comprendre les voix) découvraient également le film lors de cette projection, ce ne fut pas le cas pour l’équipe Américaine qui participa néanmoins à la conférence de presse, dès midi.
Petit retour sur cet événement plus que sympathique
Rappel du synopsis :
Le jour de son mariage, la jeune Susan Murphy reçoit sur la tête... une météorite qui la transforme en un monstre de plus de 20 mètres. L'armée entre promptement en action, neutralise la géante et l'incarcère dans une prison top secrète. Rebaptisée Génormica, Susan fait connaissance avec ses compagnons d'infortune : le brillant Dr Cafard, à tête d'insecte, l'hybride macho de singe et de poisson appelé Maillon Manquant, l'indestructible et gélatineux BOB et le gigantesque Insectosaure.
L'heure de la délivrance ne tarde pas à sonner pour tous ces Monstres, car voici qu'un mystérieux et maléfique robot, échu d'une lointaine galaxie, se pose sur notre planète et se met à y causer de sérieux dégâts. Le Président, cédant aux pressions du général Putsch, décide alors d'enrôler les Monstres pour contrer les envahisseurs et sauver le monde civilisé d'une destruction imminente...
Le salon Vendôme du George V peu avant le début de la conférence
11h40, je sors en trombe du Gaumont Marignan, direction le George V quelques pas plus loin. Après une traversée aussi luxueuse qu’inhabituelle des couloirs de cet hôtel prestigieux, j’arrive dans le salon Vendôme. Le stand du photocall est déjà en place, on me présente le dossier de presse, parfait puisque je l’avais raté à la séance. Affiches et stands-up des personnages ornent l’ensemble de la salle, rien n’a été laissé au hasard. C’est un peu Dreamworksland au George V. Je prends place au premier rang connaissant les limites de mon petit appareil photo en espèrant intimement que Reese Witherspoon et Kiefer Sutherland seront placés pile en face de moi
Midi et quelques minutes plus tard, l’équipe du film entre dans la salle sous les applaudissements retenus de l’audience. Je pensais qu’à la base seules les voix des personnages seraient présentes, erreur. L’équipe de Dreamworks a également décidé de faire la promotion du film afin de répondre dans la plupart des cas à des questions relatives à l’usage de la 3D.
Le réalisateur, Conrad Vernon
Les voix françaises : Stéphane Freiss, Louise Bourgoin, Julien Doré
Ainsi, ce n’est pas moins que Conrad Vernon (réalisateur du film mais également de Shrek 2), Lisa Stewart (productrice) et Jeffrey Katzneberg (le président de Dreamworks en personne) qui accompagnent Kiefer Sutherland, Reese Witherspoon, Julien Doré, Louise Bourgoin et Stéphane Freiss.
A cet instant, je savoure mon choix de place puisque juste en face de moi se tient Reese Witherspoon, magnifique.
Reese Witherspoon / Louise Bourgoin
A propos des Monstres et des Aliens ?
La première question concerne le choix délibéré de faire apparaitre les monstres comme les gentils et les aliens comme les ennemis. Cette volonté appuyée provient d’un clin d’œil général aux films de monstres des années 50 au sein desquels les aliens, martiens, extra-terrastres apparaissent systématiquement comme des menaces pour la terre. A contrario, les monstres sont souvent des personnages incompris d’où le souhait de les mettre aujourd’hui en avant.
Conrad Vernon, Lisa Stewart (productrice), Kiefer Sutherland,
A propos de l’utilisation de la 3D
Très rapidement, les questions s’orientent vers l’utilisation du procédé 3D. C’est principalement Jeffrey Katzneberg et Conrad Vernon qui se chargent d’y répondre. Pour Katzneberg, l’usage de la 3D est la prochaine grande étape du cinéma. Après le passage du muet à la parole et le passage des films en Technicolor, la 3D procède à un changement de fond puisqu’apporte un réel plus quant à la perception des histoires. Cet accessoire n’est pas une futilité, il correspond à retranscrire l’une des facultés naturelle de l’humain qu’elle celle de percevoir l’environnement en trois dimensions.
Rebondissant sur les réponses de Jeffrey, l’un des journalistes interroge Conrad Vernon à juste titre pour savoir si Dreamworks souhaitait également investir sur d’autres technologies sensorielles par exemple l’odorat. Question pertinente à la réponse catégoriquement négative.
Reese Witherspoon / Jeffrey Katzneberg
Louise Bourgoin / Julien Doré
A l’image des nouveaux Pixar, les prochains Dreamworks seront tous conçus à destination des salles 3D.
Une remarque porta également sur les choix des effets utilisés. En effet, on constate dans les dernières productions en relief que celles-ci comportent davantage de plans à forte profondeur que de plans avec jaillissements (comprendre les éléments qui sortent de l’écran). Ce parti pris est avant tout fait pour une question de confort : Les profondeurs de champs permettent d’immerger le spectateur au sein de l’action avec une efficacité accrue. De fait, les jaillissements ne sont utilisés qu’exceptionnellement pour appuyer une action ou surprendre l’audience.
A propos du doublage
Kiefer Sutherland reconnait que le doublage est à la fois un exercice reposant pour un acteur (les sessions étaient placées pendant les tournages de la série 24) mais complexe. En outre, il évoque un vrai retour aux sources par le sentiment de devoir retravailler pour entrer dans la peau des personnages (virtuels). Pour finir, il avoua que retravailler avec Reese Witherspoon fut également l’une des motivations principales sur ce film.
Pour trouver la voix de son personnage, le colonel Putch, Kiefer nous dévoila sur le ton de l’humour sa source d’inspiration et aussi surprenant que cela puisse paraitre, il s’agit du chasseur SAM dans les dessins animés de Bugs Bunny. Des intonations furent également empruntées au sergent de Full Metal Jacket.
Kiefer Sutherland
Kiefer Sutherland / Reese Witherspoon
Reese Witherspoon pris quant à elle beaucoup de plaisir à doubler le personnage de Susan mais d’avantage par le rôle et le message véhiculé par le film que par l’exercice en lui-même. En effet, dans Monstres contre Aliens, le personnage principal est une héroïne ce qui, à quelques exceptions près reste assez rare au cinéma.
Si la question des doublages s’est principalement posée pour nos deux stars américaines, nous avons quand même pu entendre Stéphane Freiss, Louise Bourgoin et Julien Doré s’exprimer sur le sujet.
Ainsi, Louise Bourgoin évoqua la ressemblance de voix avec celle de Reese Witherspoon. Autant, sur ce point, il est difficile de critiquer, autant la présence de Julien Doré relève plus du marketing qu’autre chose mais bref… (sans le crier trop fort, je n’ai pas trouvé le doublage français fabuleux…)
Louise Bourgoin / Julien Doré
Kiefer Sutherland / Reese Witherspoon
Les essais des voix françaises furent envoyés aux équipes de Dreamworks pour validation, la volonté de Dreamworks étant de conserver une homogénéité entrent les voix originales et leur doublage pour respecter l’essence des personnages.
A propos des cameos ?
Deux : Conrad Vernon double la belle mère de Susan tandis que Jeffrey Katzneberg a preté sa voix au personnage sur le croissant de lune pendant l’animation Dreamworks en début de film.
Reese Witherspoon / Louise Bourgoin
A propos de Monstres contre Aliens 2 ?
Contrairement à Watchmen où Zack Snyder affirmait clairement ne jamais vouloir porter un deux à l’écran, la productrice Lisa Stewart s’est montrée quant à elle plus optimiste. Si le film rencontre un succès important en salles, la mise en chantier d’un second volet demeure une hypothèse très probable.
Et voilà les informations importantes à retenir de cette conférence de presse. Bon, je n’ai malheureusement pas réussi à faire signer ma ‘tite photo à Reese mais je reste satisfait, je repars avec une dédicace de Kiefer Sutherland et le dossier de presse signé par Louise Bourgoin
Le dossier de presse dédicacé par Louise Bourgoin / Dédicace de Kiefer Sutherland
Toutes les photos sont disponibles sur l'album du blog.
Conférence de presse de Monstres contre Aliens
envoyé par mcrucq
Pour lire ma critique du film, c'est ici.
Et puis pour finir la Minute de lundi dernier dans laquelle il est possible d'apercevoir quelques images de la dire conférence.