Arrivé pour le week-end aux Etats-Unis, le Premier Ministre entame ce lundi des rencontres visant à préparer le prochain G 20.
L'enjeu est simple : comment les responsables politiques occidentaux peuvent-ils éviter la mutation du virus de la crise financière en crise politique ?
Pour éviter cette mutation, ils doivent définir les bases d'un nouveau capitalisme "intelligent" c'est à dire respectueux de la ressource humaine.
Dans la France de "grand papa", le libre jeu capitalistique était communément baptisé de "capitalisme sauvage".
Cette qualification dénotait une conception selon laquelle la liberté du marché permettait aux plus forts d'éliminer ou de contraindre abusivement les plus faibles. Elle servait aussi de base à toute une partie du discours traditionnel selon laquelle "la liberté opprime et la règle libère".
Tous ces termes et ces raisonnements traduisaient une réelle méfiance culturelle à l'égard du capitalisme voire même une certaine répulsion morale.
Le libéralisme a mis 30 ans pour sortir de ces clichés.
Les efforts de 30 ans ont été réduits à néant par un trimestre de révélations qui ont constitué autant d'étapes dans des scandales permanents lors du dernier trimestre 2008.
La crise financière est passée par là. Elle donné naissance à une crise économique qui généralise une précarité et des formes nouvelles d'exclusions dans des conditions collectivement intolérables.
Le G 20 doit définir les bases de la moralisation du capitalisme moderne.