Accoudé au bar en bas de chez moi, un honnête PMU, je lisais tranquillement Le Parisien, un café à la main.
2 habitués dissertaient sur leur problèmes financiers et sur leurs difficultés à boucler le budget familial en fin de mois. Ils noyaient leur tristesse dans un demi, dès 10 heures du matin.
L’Etat, lui, comment noie-t-il son chagrin face à l’augmentation de sa dette ? Sa baisse de pouvoir d’achat ? De ses emmerdes au quotidien? Fin 2009, la France manquera à ses engagements européens : ne pas dépasser le taux de 3 % du PIB de déficit public et le taux de 60 % du PIB de dette publique. Certaines estimations parlent de -4,4 % en 2009 et 69,1 % du PIB de dette publique.
L’Etat se permet en effet de vivre en permanence au dessus de ses moyens, avec un déficit chronique qui parait incompréhensible pour beaucoup.
L’erreur que l’on commet généralement est de considérer l’Etat comme un ménage. Un ménage doit avoir remboursé l’ensemble de son endettement en 5, 20 ou 30 ans. L’Etat, lui, peut ne jamais rembourser. Cela ne signifie pas qu’il est insolvable, cela signifie simplement qu’il peut maintenir constant son niveau d’endettement.
L’Etat peut se permettre d’avoir une énorme dette. Et il en a besoin. A la fois parce que c’est une entreprise de services (éducation, armée ) dont la masse salariale est exceptionnelle. Mais aussi parce qu’il est un investisseur effréné (infrastructure, …). L’Etat a donc besoin de fric, comme tout ménage.
- Mon usine ferme, l’Etat doit payer.
- Mon banquier va pas fort, l’Etat doit aller à son chevet.
- Mon train ne va pas assez vite, ma Région doit investir.
On n’explique pas assez aux Français que chaque dépense nouvelle se traduit par des impôts supplémentaires et lorsque les gouvernements n’ont pas le courage d’assumer les augmentations d’impôts, ils laissent se creuser des déficits dont les générations futures auront la charge.
L’Etat vit-il au dessus de ses moyens ? A cette grande question, je n’ai que des réponses simples :
- Oui, puisque l’Etat n’a plus les moyens de ses politiques publiques.
- Oui, puisque les citoyens attendent tellement de l’Etat qu’ils n’est plus possible pour lui de répondre présent et d’assumer ses compétences,
- Oui, puisque l’Etat est extrêmement dépensier (nombreux ministères…)
- Oui, puisque la puissance publique (Etat, collectivités, Etablissements publiques en tous genres) se complait dans un jeu de compétences croisées, affaiblissant la performance publique et réduisant l’efficience des moyens mis en œuvre (donc de nos impôts).
Au delà de ces réponses simples, le Comptoir vous laisse la plume. Partagez avec nous vos belles idées sur ce sujet. Vos bonnes idées. Les meilleurs commentaires seront développés dans une semaine, par un 2ème article sur le sujet.