On a appris hier soir que les quatre dirigeants de la Société Générale qui s'étaient arrogés une flopée de Stocks options y avaient renoncé. Certes, pas de gaieté de
coeur et même, après une forte pression du gouvernement qui y avait injecté des milliards pour sauver la banque. On a même entendu la très corporate Christine Lagarde faire des jeux de mots sur le
fait qu'on aimerait que la Société Générale se proccupe plus de l'Intérêt Général !
Attention Christine, quand elle est lancée, rien ne l'arrête !!! Si on la laisse faire, elle est capable de vanner Laurence Parisot ou Ernest Antoine Sellière, voire même à écrire elle-même la
fameuse Charte de Déontologie qu'elle réclame tant au patronat pour ne pas à avoir à légiférer sur la limitation des salaires en France. Las, les Big Boss refusent tout net de se priver de piocher
dans la caisse, même quand elle est vide ou renflouée par les contribuables. C'est irrépressible chez eux, une véritable drogue du Toujours Plus !
On voit donc la ministre de l'économie désespérée de se résoudre à envisager de faire une loi. Nous sommes encore très loin de l'écrire, de la voter ou même de l'appliquer. Pour le moment, c'est
encore dans le registre de la menace. Naturellement, il ne saurait être question des mesures prises par Obama taxant à 90 % les primes honteuses. Christine ne pourrait s'y résoudre. On ne parle pas
d'une vulgaire bande de voyous déboulant dansun lycée. Il s'agit de gens importants et respectables qui ne s'abaissent pas à la violence physique. Parfois à la violence morale, au licenciement
abusif, au délocalisation boursière, aux salaires indécents, aux primes insupportables, mais tout de même ! Christine sait que l'on est entre gens de bonnes compagnies et il ne s'agit pas de virer
au petit meutre entre amis et les loups ne se mangent pas entre eux.
Il faut vraiment que la révolte gronde pour que ce gouvernement d'ultra-libéraux, chantre de cette Droite Décomplexée songe à mettre des règles, mais le chemin est long entre la déclaration
d'intention et la réalité. On vit encore en Sarkoland tout de même !
Dominik
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