Je verrouille, tu dérouiles...
Ce qui choquera l'utilisateur de fichiers numériques, c'est la défense molle et pourtant affirmée du verrou de protection. "En effet, les éditeurs ne veulent pas s'interdire a priori d'utiliser des DRM." Dans un contexte d'Hadopi, où les acteurs de la musique et du film écrèment leurs fichiers de ces fameux DRM, quelle légitimité peut-il y avoir à maintenir des DRM justement dans des ebooks ? L'interopérabilité, qu'on ne s'y trompe pas, restera dans tous les cas une vaste blague, puisque les fichiers livres disposeraient de limitation quelles qu'elles soient.
Prix du DRM, et solution alternative
Rappelons que l'installation de DRM a un coût, important, et que le premier pas vers une offre qui serait intéressante, d'un point de vue tarifaire, serait peut-être de s'abstenir d'en glisser dans les fichiers. D'autant que le principe du DRM social nettement moins agressif serait tout autant efficace, si tant est que l'on puisse parler d'efficacité pour des instruments restrictifs que l'on fait disparaître en quelques clics... Un investissement coûteux, pour une sécurité douteuse, voilà qui ressemble à un excellent calcul...
Pour rappel, le DRM social stipulerait le nom, prénom de l'utilisateur qui a acheté le fichier, comme l'on trouve déjà cela dans une moindre mesure à travers iTunes.
Bien sûr, on répondra que dans le cas d'une bibliothèque, le DRM permet de limiter le prêt du livre à une certaine durée, en rendant l'ebook inconsultable au terme de l'emprunt. Mais s'agit des mêmes mesures de protection, réellement ?