On parle beaucoup de blogs, paraît-il, au salon du livre,...

On parle beaucoup de blogs, paraît-il, au salon du livre, ou ailleurs. Chacun y va de son commentaire sur ces écrivains, mais aussi ces lecteurs ou ces critiques, qui tiennent salon sur le net. Tout a été dit (parfois avec talent comme sur le site de Juan Asensio) un peu partout sur cette tendance, récente, qui consiste à utiliser internet comme nouveau vecteur de promotion (de soi-même). L'intérêt de toute cette discussion me semble assez insignifiant... Car je pense, pour ma part, que l'essentiel est ailleurs. Le support informatique, en réseau, autorisant les correspondances, les renvois, les résonances, privilégiant les formes fragmentaires, bousculant la notion d'auteur, oblige à réinventer les pratiques artistiques, et, surtout, modifie notre rapport au monde et à la réalité. Je l'ai déjà écrit sur le blog très (mal) fréquenté des ELS. La question, pour moi, n'est pas de savoir si la littérature disparaîtra (sous la forme que nous connaissons) mais à quelle échéance ce sera le cas. Il y a toute une réflexion théorique à ouvrir autour de cela. Je voudrais y contribuer, sur ce blog, précisément. Et aussi illustrer. Les exemples de cette mutation (on n'ose parler de révolution tant le terme a été galvaudé) ne manquent pas. Passez par là, vous verrez.