Face au désir de changement, Benoît Hamon incarne une offre qui mérite l'attention.
La société a changé. Le nouveau millénaire l'angoisse. La crise économique a fait entièrement exploser le décor traditionnel. Les réponses habituelles semblent dépassées en apportant aucune possibilité réelle perçue d'amélioration.
Par conséquent, l'opinion est à la recherche de nouveaux leaders d'opinion qui lui paraissent correspondre à ce nouveau décor.
A gauche, deux candidats semblent en situation : Benoît Hamon et Vincent Peillon.
Le premier dispose d'un réel atypisme. C'est ce "hors jeu classique" qui en fait une force dans les circonstances actuelles. Son expression est directe, populaire. Son physique est discriminant de façon positive car il dégage un côté " gens " qui le sort des chemins battus des clichés politiques.
Quant à Vincent Peillon, il est télégénique. Il a un côté conceptuel qui tranche avec l'actuel activisme présidentiel. Il incarne un chic de gauche plus modéré, moins canaille que Benoît Hamon et surtout moins rebelle.
Mais les deux doivent compter avec une gauche malade de son extrême portée par la popularité d'Olivier Besancenot. Avec l'extrême droite, la droite était confrontée au risque de respectabilité. Avec son extrême-gauche, la gauche est confrontée au risque de gouvernance. Or, en temps de crise, ce risque est très important. Le pragmatisme qui consiste à apporter des solutions réalistes à des questions précises revient en force. Le réservoir de l'extrême gauche éloigne d'une telle démarche.