Friedrich Hölderlin est né le 30 mars 1770 à Lauffen-Neckar, en Allemagne et est mort à Tübingen le 7 juin 1843. Sa vie est littéralement coupée en deux, avec d’une part le jeune homme prodigieux et d’autre part l’homme miné par la maladie mentale qui finit ses jours dans la tour du menuisier Zimmer à Tübingen. Il perd précocement son père, puis son beau-père et est très marqué par la Révolution française en 1789. En opposition à sa mère, il refuse de devenir pasteur et devient précepteur, trouvant son premier poste à Iéna. Il se rend ensuite à Francfort où il rencontre l’amour de sa vie Suzanne Gontard, pour laquelle il écrit ses poèmes à Diotima. Chassé par le mari de Suzanne Gontard. Il séjourne chez sa mère puis reprend la vie de précepteur d’abord en Suisse puis à Bordeaux qu’il quitte brusquement pour revenir en Allemagne et c’est alors que tout bascule. Il est d’abord interné dans une clinique de Tübingen puis s’installe chez le menuisier Zimmer dans la la fameuse tour sur le Neckar où il restera trente-sept ans.
Extrait de la bibliographie en français
Œuvres, édition publiée sous la
direction de Philippe Jaccottet, traductions de Ph. Jacottet, D. Naville,
Gustave Roud, R. Rovini, François Fédier, Michel Deguy, André du Bouchet, Bibliothèque
de la Pléiade, 1967
L’Antigone de Sophocle, traduction de
la traduction de Hölderlin par Philippe Lacoue-Labarthe, Christian Bourgois,
1978
Hymnes, Elégies et autres poèmes, suivi
de Parataxe par T. W. Adorno, édition de Philippe Lacoue-Labarthe,
Garnier-Flammarion, n° 352, 1983
Poèmes, traduction d’André du
Bouchet, Mercure de France, 1987
Odes, Elégies, Hymnes, Poésie /
Gallimard, 1987
La Mort d’Empédocle (les trois
versions), traduit par Jean-Claude Schneider, Atelier La Feugraie, 1988
Poèmes 1807-1843, bilingue,
traduction de Bernard Pautrat, Rivages, 2001
Œuvre poétique complète, bilingue,
traduction François Garrigue, La Différence, 2005.
à noter aussi :
Poèmes fluviaux, anthologie traduite
et présentée par Nicolas Waquet, Laurence Teper éditions, 2004 en signalant qu’en
même temps que cette anthologie était paru le beau livre de Michèle Desbordes, Dans le Temps qu’il marchait, qui évoque
précisément le retour d’Hölderlin de Bordeaux à Tübingen (Laurence Teper Éditions,
2004). Sur
ces deux livres, lire cet article de Poezibao
Poésie 2004, n° 100/mars 2004, Hölderlin,
actuel/inactuel, rédacteur invité Jean-Yves Masson, voir cet article de Ronald Klapka
un entretien sur
Hölderlin avec Philippe Lacoue-Labarthe
Le site de la
Hölderlin Gesellschaft (en allemand)