Et surfez dans la ville de vos prochaines vacances, ou dans la votre, sans bouger le petit orteil. Plus question de survoler uniquement, plongez au cœur même d’une "réalité virtuelle", grâce à une amélioration majeure du site, développé par l'Institut géographique national (IGN), qui rivalise désormais avec le géant américain Google Earth.
Cette révolution informatique n’a pourtant pas fait grand bruit, contrairement au lancement du site en 2D fin juin 2006. Normal, c’est pour éviter les "bouchons". L’IGN compte sur l'éloignement estival des internautes de leur ordinateur pour "assurer une montée en charge régulière du nombre de visiteurs", explique Patrick Leboeuf, coordinateur du projet.
Car il y a un an, la plateforme informatique s’était effondrée à cause d’un nombre record de visiteurs. "Nous sommes maintenant en mesure de recevoir de 200 000 à 300 000 visites par jour", affirme M. Leboeuf.
Pour accéder à la version 3D, l'internaute doit télécharger un logiciel, Terra Explorer, de la société Skyline. Utilisateurs de Mac ou Linux, vous devrez attendre, car le logiciel est réservé exclusivement aux utilisateurs de Windows 2000, XP et Vista.Là où le Geoportail transcende Google Earth, c’est dans la simultanéité de la 2D et de la 3D. "Nous serons les seuls à proposer ces allers-retours entre 3D et cartographie sur le même écran, explique M. Leboeuf. Sur les globes virtuels américains, il faut changer de site pour accéder à ces différentes données."
Cela n’empêche pas certains petits défauts de faire surface lors de l’assemblage des photographies 2D avec les altitudes 3D. Mais Google Earth n’a pas réussi non plus à les éviter .
Dès 2008, les bâtiments des zones urbanisées prendront du relief pour se débarrasser de l’effet "boite à chaussure", et donner l'impression de véritables villes virtuelles.
De quoi oublier de partir "réellement" en vacances...