Tous ces moments de notre histoire récente, répond Naomi Klein, ont partie liée avec l'avènement d'un "capitalisme du désastre".
La thèse de la journaliste canadienne est que le capitalisme prospère de préférence dans les contextes les plus tourmentés. Conscients de cette importance de la crise pour que fructifient leurs intérêts, un certain nombre de dirigeants politiques, économiques, et d'intellectuels (au premier rang desquels Milton Friedman, le théoricien de l'ultra-libéralisme et fondateur de l'école de Chicago), ont construit des marchés économiques prospères sur les ruines d'États et de sociétés frappées de traumatismes : le 11 Septembre, la Nouvelle-Orléans de l'après Katrina, le Sri Lanka d'après le tsunami, l'Afrique du Sud d'après l'apartheid, la Russie d'après la fin du communisme. Jusqu'à parfois susciter ces désastres si nécessaires à leur fortune : de la dictature de Pinochet au Chili en 1973 à la guerre en Irak.
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