Le Parti socialiste organise ce dimanche 22 mars, à Paris, au Zénith un rassemblement intitulé « Le printemps des libertés - Pour la défense de la République », consacré à la défense des droits de l’Homme (il fallait bien trouver un prétexte), avec en point d’orgue le discours de la première secrétaire issue de bourrages d’urnes : Martine Aubry.
Comme l’indique l’édition électronique de l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur :
« La journée verra alterner sur scène discours politiques et interventions musicales, avec notamment la participation du chanteur Sanseverino. 2.500 militants étaient attendus pour écouter Sanseverino, Clarika et le rappeur Axiom. »
Naturellement, on ne peut s’empêcher de songer aux quolibets ironiques provoqués, en septembre dernier, par la Fête de la Fraternité à l’initiative de Ségolène Royal et ses amis.
A l’époque, Martine Aubry et la vieille garde des apparatchiks du Parti socialiste n’avaient pas eu de mots assez durs et blessants pour fustiger ce qu’ils appelaient avec leur condescendance coutumière : « La politique spectacle ». Idem pour les médias (le Nouvel Observateur en tête) qui s’étaient fait un plaisir de railler le « stand up » de l’ancienne candidate du Parti socialiste à l’élection présidentielle de 2007.
Or, il semble cette fois que nous n’aurons pas droit aux savantes exégèses de Jospin sur l’inquiétant mélange des genres. Nous n’aurons pas davantage les appréciations négatives et les sarcasmes des amis de Benoît Hamon, de Laurent Fabius, de Dominique Strauss-Kahn, de Bertrand Delanoë, etc.
Laurent Ruquier songera-t-il à inviter de nouveau Madame Jospin sur le plateau de son émission afin de connaître son sentiment sur le raout de Martine ?
De son côté, la direction du Parti socialiste réfute, sans surprise, tout plagiat. Logique.
En effet, comment reconnaître que ce qui, hier encore, relevait du simple divertissement, revêt aujourd’hui un sens politique majeur ?
Oui, militants socialistes, quand on vous dit qu’on se moque de vous…