Hier, la convention nationale du Parti Socialiste a ratifié les listes européennes à l’unanimité. Aujourd’hui, les socialistes fêtent, au Zénith de Paris, le printemps des libertés et dans un contexte social et économique national et européen brûlant, lancent leur campagne pour les élections européennes. Dans l’unité.
En cloturant, hier, la Convention Nationale qui aura vécu une belle unanimité pour ratifier les listes aux éuropéennes, Martine Aubry a déclaré : “Nous allons tous être rassemblés autour de nos candidats pour aller porter l’idée d’une autre Europe avec tous les partis sociaux-démocrates et socialistes européens“.
Il y a bien eu quelques “vagues à l’âme” sporadiques au nom d’ambitions personnelles et quelques mouvements d’humeurs dûs à des résistances de militants encore sur les débats de 2006 (désignation interne), mais globalement, les listes ont été approuvées, le renouvellement, la féminisation (deux atouts-force du parti socialiste par rapport à la Droite), l’équilibre interne… ont été un acte fort de la constitution de ces listes et le conseil national a ratifié unanimement ces choix.
C’est un signe. C’est une belle réussite de Martine Aubry et de l’ensemble des socialistes qui ont perçu le moment d’être rassemblés, unis et à l’écoute des français plus que ceux des courants internes.
Premier acte de la campagne du PS pour aller porter l’idée d’une autre Europe contre “l’Europe libérale” qui avait conquis mais qui a mis a mal les économie et renforcé les inégalités de manière catastrophique, cette ratification sonne le second point fort du retour des socialistes.
A la marge, la liste de la région Centre, a vu l’entrée d’un représentant du Limousin, Laurent Lafaye, premier secrétaire fédéral de la Haute-Vienne et les esprits semblent désormais tournés vers la bataille électorale à venir.
Pour Michel Sapin, ” une page est tournée, et le PS est en ordre de marche”. Pour Laurent Fabius, “il faut que tout le monde soit réuni et c’est ce qu’a fait Martine Aubry”. Pour Benoît Hamon, le PS va pourvoir mener “une campagne offensive et de gauche”.
Il faut lancer la bataille car l’Europe c’est très important et les Français n’ont pas encore la tête aux européennes. La campagne sera d’ailleurs lancée le 24 avril prochain de Lille lors d’un meeting de l’ensemble des partis socialistes européens.
De même, il s’agira, pour les Français, d’utiliser ce vote pour sanctionner l’UMP en France et changer la majorité par une alternative à Barroso-Sarkozy-Berlusconi. Si par malheur l’UMP - qui n’entend déjà pas la rue - arrivait avant le PS, ce serait un blanc-seing donné au gouvernement pour continuer sa politique désastreuse.
Il y aura donc un vote très utile aux Français pour présenter une “alternative crédible”, qui soit entendue en Europe face à la politique actuelle.
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