Paru le 2009-03-21 13:54:00 | 3 lectures
Rennes, France - Le 18 mars dernier, plusieurs centres de ressources microbiologiques ont inauguré EMbaRC (European Consortium of Microbial Resource Centres), dont l’objectif est de favoriser la conservation et la valorisation des différentes bactéries et champignons identifiés en Europe. Des organismes microscopiques qui peuvent se révéler être de précieux alliés pour le chercheur.
Les collections de micro-organismes des centres de ressources biologiques intéressent la recherche académique, l’enseignement, l’industrie agro-alimentaire ou pharmaceutique, le milieu hospitalier et ses laboratoires d’analyse, etc.
Prenons l’exemple d’un nouveau vaccin en cours d’élaboration. Il peut être intéressant de travailler sur des souches de l’ère pré-antibiotique par exemple, qui n’ont jamais subi la pression de sélection exercée par ces molécules. Des souches conservées depuis plus de 70 ans devront alors être récupérées. Autre exemple : la mise au point d’antibiogrammes, qui nécessite l’utilisation de souches différentes d’une même bactérie pour représenter sa diversité.
"Une collection de micro-organismes n’est pas un musée, elle n’est pas statique, il faut constamment l’enrichir, développer de nouvelles méthodes d’identification et de conservation", explique Chantal Bizet, responsable du Centre de ressources biologiques de l’institut Pasteur (CRBIP). Le CRBIP, qui regroupe à lui seul quelque 20 000 souches de virus, cyanobactéries, champignons microscopiques et bactéries, dont la plus vieille souche bactérienne conservée au monde, isolée en… 1892 !
Les collections de micro-organismes sont donc précieuses car utiles à la recherche et à la santé publique. Mutualiser et coordonner les méthodes de conservation, d'identification et de caractérisation des ressources microbiologiques hébergées dans ces collections favorisera la préservation et la valorisation de la biodiversité qu’elles représentent.