Nos amis les chiens nous sont indispensables. Ils nous amusent, nous intéressent, nous émeuvent, nous aident à assumer les contraintes et les douleurs de la vie. Mais quand vous glissez votre mocassin sur le résultat des agapes du chihuahua de la voisine, vous oubliez soudain toute retenue, toute commisération. Et certains espaces publics ressemblent parfois à des champs de bataille bien nauséabonds. Nous avons tenté de prendre le problème à “bras le corps”, nous posons ces jours-ci des poubelles spécialisées et nous avons en mairie un stock de sacs à l’usage de nos petits (ou gros) amis.
Nous voulions acheter des sacs biodégradables, mais nous avons renoncé. En raison du prix d’abord, mais surtout parce qu’en l’état des habitudes de notre pays, les poubelles spécialisées sont susceptibles de recevoir toutes sortes d’autres déchets que ces satanées crottes. Et pour les services de ramassage, cela veut dire que les contenus vont aller à l’incinération…
Quel dommage : les excréments sont un élément de la chaîne biologique. Ils peuvent avantageusement compléter le compost qui permettra une croissance des plantes que nous consommerons ensuite.
J’en ai déjà parlé précédemment, la communauté urbaine de Lille est à la pointe du recyclage des déchets. A Halluin, le centre de valorisation énergétique transformera en électricité ces précieux rejets. mais si nous parvenons un jour à modifier nos habitudes, ils iront au centre de valorisation organique de Sequedin, où ils seront transformés en biogaz qui alimentera les bus urbains, et en compost de première qualité.