« Le Conseil de l’Union du sommet de Bruxelles de ce vendredi veut rappeler qu’il n’y a pas de division entre les deux Europe, deux décennies après la chute du rideau de fer, le besoin vital de stabilisé est indispensable pour la solidarité européenne entre son Europe de l’Ouest "ultralibérale", peinte en dégradé de bleus d’un côté et son Europe de l’Est en rouge rosé de l’autre (moins "communiste", mais en retard de développement), séparées par des barbelés ».
Le fossé européen continue à exister et s’approfondir entre les grands gagnants que sont les néolibéraux constructeurs des inégalités sociales et les perdants que sont les classes laborieuses (selon Eurostat, la production industrielle en zone euro, a chuté de 17,3% en janvier en rythme annuel, du jamais vu depuis la création de cette statistique en 1986) qui font les frais de la réunification et du besoin de développement des nouveaux pays non-membres des 27, mais toujours à la même botte du capitalisme, en peu de mots, c’est cela l’Europe d’aujourd’hui en cours d’élargissement, surtout à l’avantage des exploiteurs du capitalisme dont le système libéral vient de nous faire aller droit dans le mur (de Berlin) et amène les pays membres vers la banqueroute inévitable par l’endettement progressif et irréversible jusqu’à l’implosion de l’Europe... !
A l’approche des élections européennes, les eurosceptiques vont s’accroître davantage avec un sommet de l’emploi passé sous silence, pas de discussions sociales pour l’Europe, renvoyées aux compétences nationales voire régionales, c’est-à-dire tendant unanimement vers une régression sociale accentuée pour tous sauf naturellement pour les dirigeants et les classes aisées qui ne souffrent nullement de la crise !
Avant le sommet des pays du G20, le 4 avril prochain à Londres, les chefs d'Etat et de gouvernement qui se réunissaient sur la crise en leur traditionnel sommet de l’Union européenne du printemps, ont décidé vendredi de renoncer au sommet extraordinaire consacré à l'emploi qu'ils devaient avoir à Prague le 7 mai prochain, malgré l’insistance défendue par la présidence tchèque et la Commission ainsi que les partenaires sociaux.
Ce sommet ne revêt aucune ambition face à la crise qui demande un programme social de circonstance alors que le patronat évoque une plus grande flexibilité sur le marché du travail (chômage économique, travail réduit, licenciement collectif, délocalisation des entreprises vers l’Est, etc.), de quoi continuer à défendre les idées néolibérales du président José Manuel Barroso.
Malgré des chiffres alarmistes avec 700 000 emplois perdus au cours des trois derniers mois de 2008 et, selon le patronat européen, 4,5 millions de chômeurs en plus en 2009, les 27 n'imaginentpas de nouveaux plans de relances mais ils vont augmenter deux enveloppes : celle du FMI (prêt de l’Union de 75 milliards jusqu’à 100 milliards dont 4 de la Belgique) et une autre destinée aux pays de l'est qui en auraient bien besoin pour les élans capitalistes de l’Ouest (50 milliards aux non-membres de la zone euro, l’Ukraine, la Hongrie, la Lettonie, sans doute la Roumanie).
L’Europe entretient néanmoins un paradoxe étonnantentre ses deux composantes Est-Ouest, d’une part l’aide aux pays de l’Est et de son intervention financière du FMI (la contribution européenne va pourvoir au doublement envisagé des ressources du FMI promis par l'ensemble des pays qui en font partie, de 250 à 500 milliards de dollars), d’autre part les dirigeants européens rejettent fermement les appels du FMI et des Etats-Unis en faveur des mesures urgentes de relance supplémentaire de relance de l’économie mondiale face à la chute de la production industrielle en janvier qui confirme que la récession dans la zone euro s'amplifie rapidement, à côté de cela, la Banque centrale européenne (BCE), qui a déjà réduit ses taux à leur plus bas niveau depuis sa création de l’ordre de 1,5%, n'a pas exclu de les réduire proche de zéro%, et après quelle marge de manœuvre pour une éventuelle relance économique ?.
Quel est le but de cette reconstitution du matelas financier européen supérieur aux besoins du FMI ?
La somme serait notamment dédiée à la construction d'infrastructures énergétiques qui représente un montant symbolique au regard des 400 milliards consacrés par les capitales à la relance budgétaire et ce vendredi du printemps européen le président de la Commission, José Manuel Barroso, a ajouté à ces 400 milliards, les 2 800 milliards d'euros - 300 milliards de recapitalisation et 2 500 milliards de garanties consacrés au sauvetage des banques européennes avec un total qui équivaut à une dépense de l'ordre de 25 % du PIB européen, mais à côté de tous ces montants budgétaires pharaoniques, il n’y aurait pas de programmes supplémentaires de relance pour venir en aide aux industries sur le déclin et aux 4,5 millions de chômeurs annoncés pour 2009, quant à la régulation financière, elle n’est pas encore à l’agenda du G20 mais l’argent est déjà dépensé... !
Il faut s’attendre à une « surchauffe sociale violente » de la rue pour l’après G20 de Londres, après je n’ose imaginer le pire pour l’avenir de la continuité néolibérale de la présidence Barroso de l’après 7 juin 2009, les citoyens européens vont-ils se rassembler pour arrêter ce gâchis européens... !