VIII
Vagabondage
- Alors on ne vous entend plus guère. Vous semblez en décomposition. Auriez-vous oublié de rassembler vos belles qualités humaines pour honorer vos lecteurs d'un de vos commentaires perspicaces sur l'actualité dans les Balkans.
- Je m'excuse pour ce laisser-aller de ma part, mais je ne vois pas très bien ce qu'il y aurait à commenter. Vous ne voudriez tout de même pas que je gaspille de l'encre virtuelle sur la rencontre Sanader-Cvetković, où ces deux là n'ont pas dépassé le niveau des aimables banalités de manière à ne pas déroger à leur règle habituelle.
- Autant pour vous, n'ayant rien à dire vous vous rabattez sur votre cynisme bien connu. Il faudra s'y faire. Regardez, quant à moi j'ai trouvé cet article sympathique sur le Courrier des Balkans. Il parle d'un couple de Français qui ont monté une galerie d'art à Sarajevo. Mais lisez plutôt : http://balkans.courriers.info/article12408.html
- Effectivement c'est intéressant, je l'admets.
- Vous voyez bien qu'avec un peu de persévérance et de suite dans les idées il est tout à fait possible de créer quelque chose dans la région. Tout le monde n'est pas obligé de faire comme vous : venir s'installer, commencer à tout dénigrer et au premier petit retournement de la conjoncture terminer comme un vagabond.
- Peut-être comme un vagabond mais pour l'instant les flics croates ne m'ont toujours pas raccompagné à la frontière.
- Sans doute doivent-ils être effrayés par votre odeur !
- ...?! Quoi mon odeur ?! Vous dites cela parce que je sens le souffre comme tous les anarchistes qui se respectent ?
- Non je dis cela parce que vous puez le bouc, savez-vous au moins ce qu'est un déodorant ?
- Je le sais parfaitement mais avec la crise je n'en achète plus parce que j'ai décidé de comprimer les frais.
- Ce n'est pas une raison pour comprimer les mouches autour de votre petite personne.
- Allons, allons ma mignonne, ne me critiquez pas aussi durement, on a tous besoin d'un ange gardien. Un jour je vous prendrai sous mes aisselles, c'est promis.
- ... ! [Mon dieu quel plouc ! Et en plus il me gratifie d'un clin d'oeil grotesque]
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