Autrement dit, des scénarios franchement bons, dans des univers complètement barrés où des créatures spectaculaires vous tombent dessus à chaque coin de page. En faisant appel à un dessinateur comme Icar, on s'attend donc à ce que le trait un peu brut de Léo disparaisse, au profit d'une histoire plus rock'n roll encore. Mission... à moitié accomplie.
Débarquée sur Altaïr-3, la petite famille Clauden est à la recherche du mari - ou du père - qui a disparu, sans trop laisser de nouvelles. D'ailleurs, ce dernier devait venir les chercher à l'aéroport, mais posera à tout le monde un gros lapin. La famille se met en quête d'un boulot pour s'installer dans ce Nouveau Monde, mais au détour d'une ruelle, se fait agresser par quelques loubards locaux.
Débarque alors un Stepanerk, créature à mi-chemin entre le bigorneau mutant et le Minotaure, avec le mode de réflexion binaire d'une palourde : une action est agréable ou désagréable. Et ce qui est désagréable doit être évité. Il sauve la famille en deux coups de cuillère à pot et se retrouve à les accompagner pour une expédition scientifique. Le but : étudier des ruines...
Si le dessin ne convainc pas toujours, voire dans l'ensemble n'est pas pas fantastique, on peut encore une fois compter sur les aventures de Léo pour passer un bon moment. Un excellent moment. Si ce dernier a très bien fait de laisser le pinceau à quelqu'un d'autre pour se démarquer de ses univers personnels, on regrettera que le trait des personnages ne lui rende pas justice autant qu'il se devrait.
Reste que pour ce qui est de l'évasion, on en prend plein les gencives, avec créatures et voyage riches en couleurs. Maintenant, les réfractaires au dessin d'Icar n'y trouveront sûrement pas leur compte. (plus d'extraits des Terres lointaines)
Publié chez Dargaud, par Léo et Icar, pour 10,40 €.