Nous notions hier que cet accord ne manquerait pas de préparer les voies d'un canal de distribution privilégié entre les deux firmes, avec possiblement un réseau de vente qui serait mis en place à terme. Une fois l'accord Google validé par le tribunal de New York. Tout cela n'est qu'une possibilité. Mais ajoutons-y une autre éventualité.
Les risques du domaine public revendu
En outre, les livres proposés par Project Gutenberg, qui passe lui aussi au format ePub - autorise l'utilisateur à faire ce qu'il veut avec les ouvrages téléchargés. Mais est-on dans la même logique d'utilisation des classiques, justement ? Ainsi, David Rothman de TeleRead se méfie : « Alors que l'accord G[oogle]-S[ony] est louable, je suis d'accord avec les avertissements qui recommandent de ne pas le confondre avec de l'altruisme pur. »
Échantillon gratuit... en attendant la vente ?
Certes : les deux entreprises attirent le chaland avec une offre intéressante, celle de classiques gratuitement disponibles, sans retombées commerciales... pour le moment. Un peu comme l'on se fait offrir un échantillon gratuit avant de se voir proposer l'achat de l'encyclopédie Universalis à 700 € (n'est-ce pas Nathalie ?)... Certes, le système serait aisé, avec plus de 7 millions d'ouvrages déjà numérisés et bien d'autres encore.
Et si l'on ne peut qu'encourager les éditeurs et les auteurs à trouver de nouveaux modèles pour permettre la monétisation des livres, par le biais de systèmes inédits, comment pourra-t-on protéger le domaine public déjà scanné et empêcher que Google ne finisse pas le vendre d'une manière ou d'une autre ? Les dépenses réalisées par le moteur sont importantes pour son entreprise...