Le débat sur l’impôt a repris quelques couleurs, non avec les propos de Gad Elmaleh, avec la réduction de la TVA pour la restauration, le bouclier fiscal, la proposition des démocrates américains de taxer à hauteur de 90% les bonus des dirigeants d’AIG.
A vrai dire, je n’ai pas envie de me battre pour la baisse d’un point de la TVA, mais je fais une proposition simple : instaurons une TVA unique à 5,5% et réhabilitons la logique de la progressivité de l’impôt sur le revenu avant que ce dernier ne transforme en une flat taxe non avouée.
A mon sens, l’enjeu de la gauche sur le terrain de la fiscalité se situe à cet endroit… du courage et de l’audace camarades ! N’oublions pas que la fiscalité conditionne une la redistribution des revenus.
En bonus, le papier de Karl Zéro paru dans le 20 minutes de ce mercredi qui rappelle quelques vérités sur la TVA.
La TVA est-elle un impôt juste ?
« Non, car elle est payée de la
même manière par tous les Français, quel que soit leur niveau de vie. Comme cette taxe s’applique à tous les produits et services, personne n’y échappe.
Elle est due au premier euro consommé. Et elle est très efficace : à elle seule, la TVA rapporte à l’Etat 130 milliards d’euros, soit la moitié de ses recettes fiscales. Mais elle est aussi
inégalitaire : les 10 % des ménages les plus pauvres concèdent 8 % de leurs ressources au paiement de la TVA. Les 10 % des ménages les plus riches ne lui consacrent que 3 % de leurs revenus. Pour
corriger les inégalités sociales, il faudrait compter davantage sur l’impôt sur le revenu qui, lui, est « progressif » : plus on gagne, plus on paie. Le problème, c’est qu’au fil des
réformes, son poids dans la fiscalité française diminue (20 % des recettes fiscales). Une diminution de TVA devrait, en principe, être une bonne nouvelle pour les Français les plus modestes. Mais
les expériences passées montrent qu’elle n’est pas entièrement répercutée par les commerçants sur le prix final.
Il faudrait aussi que la baisse s’applique à des biens que tout le monde achète. Or les restaurants, qui vont bénéficier d’un taux réduit à 5,5 %, ciblent une clientèle qui a déjà un certain
niveau de revenus. La faveur qui leur est accordée est donc une mesure de soutien économique, pas un geste social pour atténuer l’« injustice » de la TVA. »