gauchedecombat change de ring…

je suis un vieux gauchiste qui ne tente même plus de se soigner. Jusqu’à présent, socialiste encarté de l’aile gauche malgré mon adhésion à 20 euros, le fait que Benoît Hamon ait été désigné porte-parole du PS m’avait plutôt encouragé à dépasser mes doutes et mon écœurement à l’issue du congrès fratricide de Reims… et le pitoyable spectacle que mes biens chers frères, et surtout mes bien chères sœurs ont donné de nous….   Et puis aussi, un peu, beaucoup, par amour d’une belle militante aux yeux de braise…   Il n’y a pas que la politique, dans la vie !

Aujourd’hui, je me réveille avec la ferme intention, je ne sais trop pourquoi maintenant, de rejeter au loin ces vieilles oripeaux d’un autre temps pour m’affirmer sur un registre plus clair, net, et rouge.

Il m’a donc suffit de quelques réunions de sections ennuyeuses composées de grabataires aigris ou de jeunes loups locaux aux dents plus longues que leurs idées (passer du PRS à la motion Delanoë, cela ne s’invente pas !), de quelques non débats déjà verrouillés à l’avance, de quelques listes improbables aux européennes où la place des militants se cherche encore (sont-ils définitivement condamnés tout comme moi à coller des affiches et distribuer des tracts sur les marchés et dans les boites aux lettres pour des caciques, hommes ou femmes, qui ne s’y abaissent surtout pas ?) et de déclarations à la sauvette pas vraiment charismatiques sur les récentes luttes sociales pour me convaincre de ne plus me battre pour ce moulin  vent qu’est devenu le PS…  La présence de Benoît Hamon est d’ailleurs devenue si discrète qu’elle nous paraît inaperçue, et j’en suis fort déçu… Ce parti n’est à gauche que sur une ligne de compromis avec l’aile droite du PS, ce qui ne qui ne me convient plus. Et quand je ne suis pas satisfait, je ne passe pas mon temps à râler, contrairement à d’autres…  je pars. Pas la peine de claquer la porte non plus, je serais ridicule, d ‘autres plus illutres l’ont fait avant moi, et eux, ça s’est vu …

Désolé, ma Valentine, mais ce combat là est perdu d’avance, et pourtant tu sais à quel point je suis obstiné, et toujours en forme quand il s’agit de pugilats, avec constance et fidélité à mes valeurs et mes idées. Mais là, je jette l’éponge…. Et je change de ring. Mon entraîneur sera content : il m’attend les bras ouverts, lui…