L'OTAN et nous ...

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a mis en garde le président Nicolas Sarkozy en jugeant que ce serait « une faute » de sa part de faire revenir la France pleinement dans l'Otan.

 

C’est maintenant chose faite !

Nous sommes dans un monde qui est en permanence en risque de confrontation, de bloc à bloc. Aujourd'hui, vouloir pleinement afficher notre appartenance à ce bloc occidental, à un moment où, nous le voyons bien, l'Occident n'est plus seul sur la scène, loin de là, et où les pays du sud s'affirment, c'est une erreur en termes d'image et de stratégie.

C'est vrai que les décisions au sein de l'Otan se prennent à l'unanimité. Mais j'ai vécu la crise irakienne. Et je sais que la pression exercée par les Américains quand ils considèrent qu'il y a va de leur propre sécurité est extrêmement difficile à résister

Tendre vers l'est, aller vers le sud, en permanence trouver des solutions que d'autres ne trouvent pas, c'est la vocation de la France. Cette vocation diplomatique, nous devons l'affirmer.

a-t-il déclaré sur Canal + il y a quelques semaines.

 

Depuis 1966 nous avions notre libre arbitre de décision, en retournant dans le sein de l’Otan, nous perdons ce libre arbitre, malgré les déclarations ici ou là disant l’inverse. C’est pour cela que je rejoins les déclarations ci-dessus, en y ajoutant que nous avons des relations privilégiés avec l’Afrique, le Magreb, la Russie, le Proche Orient, et que maintenant, assimilé à cette organisation, notre impartialité risque d’en prendre un coup.

Cette signature aurait dû être précédée d’un référendum, car c’est quand même notre politique extérieure, la vie de nos militaires, notre environnement intérieur avec les visiteurs étrangers qui sont en jeux.

Il est stupéfiant de voir que l’ont fait fi des électeurs qui devraient consultés pour une telle direction politique, même si le président Sarkozy pense que c’est un bien pour nous, au moins, peut être cette interrogation aurait donné un résultat comme il le souhaitait, mais c’est le peuple qui aurait apporté son soutien à ceci, et non des élus qui ne doivent leurs places qu’à ceux qui subissent ces décisions, sans avoir à dire un mot quelconque.

Drapeau Otan

Photo de Villepin . afp